Catastrophe nucléaire au Japon : la mer radioactive
Les mauvaises nouvelles se suivent et se ressemblent du côté de la centrale Fukushima-1. Tandis que les ingénieurs de l’exploitant Tepco peinent toujours à reprendre le contrôle de la situation, le taux d’iode radioactif mesuré dans l’eau de mer est en hausse.
Un taux d’iode radioactif 4 385 fois supérieur à la norme légale a ainsi été mesuré dans de l’eau de mer prélevée à 300 mètres au sud de la centrale nucléaire accidentée, a indiqué Tepco ce jeudi. Il s’agit du plus haut niveau d’iode 131 mesuré depuis le début de la catastrophe.
Ce taux a connu une évolution préoccupante au cours de la dernière semaine : de 1 250 fois supérieur à la norme samedi, il était devenu 1 850 fois supérieur dimanche, puis avait chuté en début de semaine avant de rebondir mercredi, à 3 355 fois la norme légale.
De nombreux produits radioactifs sont rejetés par la centrale endommagée, principalement de l’iode et du césium. Drainée par les milliers de tonnes d’eau qui ont été déversées par les secours pour refroidir les installations, une partie a ruisselé dans le Pacifique tout proche. Ces rejets sont bien entendu néfastes pour la faune et la flore marine.
Les nappes d’eau fortement radioactives qui ont envahi les salles et les galeries techniques de la centrale constitue une gêne et un danger très important pour les techniciens japonais, qui se battent depuis bientôt vingt jours afin d’éviter une catastrophe majeure.
Parallèlement, des niveaux de radiations dépassants les limites recommandées ont été détectées à 40 km de distance de la centrale, sans que les autorités japonaises prévoient dans l’immédiat d’élargir le périmètre d’évacuation, actuellement fixé à 20 km. La colère gronde chez les habitants forcés de fuir, beaucoup s’estimant « trahis » par Tepco.
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