Jeudi 25 mars : journée de la procrastination

Aujourd’hui, jeudi 25 mars, a lieu la toute première journée mondiale de la procrastination. Sous ce terme un peu barbare, on désigne communément la tendance pathologique à remettre quelque chose à faire sans cesse au lendemain.

Un coup de fil à passer, répondre à un mail pourtant important, des papiers à ranger, une dissertation à rendre, un cours à réviser, un dossier à remplir, son linge sale qui traîne à ramasser, son dossier « photo » à trier… Qui n’a jamais traîné pour faire tout ce genre de chose ?… Les exemples ne manquent malheureusement pas. Remettre sans cesse à plus tard des actions ennuyeuses ou pénibles, ça s’appelle la procrastination.

C’est non seulement agaçant pour la personne concernée, mais ça peut aussi considérablement énerver l’entourage qui ne comprend pas forcément cette réaction aux aléas de la vie, cette lassitude de toujours « devoir » faire quelque chose, cette fatigue d’être toujours en mouvement et de ne jamais pouvoir se laisser aller à un peu de paresse ou de décontraction. Et pourtant, des adeptes du « Y a pas le feu au lac », il y en a. Et de plus en plus. Certains parlent de « mal moderne », d’autres de « maladie du siècle ».

L’écrivain François Weyergans, lui, a expliqué à l’AFP : « La procrastination, c’est une défense immunitaire face à une société extrêmement rude, un moyen positif de se défendre des assauts du monde contemporain ». En un mot, procrastiner veut dire : « Laissez-nous respirer ! » La pression quotidienne de notre société est telle que remettre au lendemain est une soupape libératrice. De là à dire qu’elle est utile pour ne pas devenir fou, il n’y a qu’un pas.

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Comme toute pathologie, elle peut néanmoins être handicapante. Les forums consacrés à ce phénomène sont légion, et chacun y va de ses astuces, de ses conseils, de la manière de combattre cette paresse plus subie que réellement voulue. Car comme dans beaucoup de domaines, la procrastination est un cercle vicieux : moins on en fait, moins on a envie d’en faire ; plus on remet à plus tard… plus ça s’accumule… plus on se décourage… plus on remet à plus tard. Pas toujours facile de s’en sortir quand aucune contrainte, aucun chef, aucune date n’est là pour rappeler à l’ordre.

Cette première journée internationale de la procrastination permet en tout cas de mettre en exergue un phénomène que tout le monde connaît, mais pas forcément dans ses aspects les plus handicapants. Merci en tout cas d’avoir lu cet article jusqu’au bout mais… que faites-vous ici ? comment êtes-vous arrivé là ? Dites…

Ne seriez-vous pas en train de procrastiner, par hasard ?…

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