La Corée du Nord, thème principal de la visite de Trump à Pekin.
Le président américain Donald Trump, qui avait vivement critiqué le régime chinois durant sa campagne présidentielle, était en visite à Pekin pour la première fois depuis son élection. Au programme de cette escapade chinoise : la situation de la Corée du Nord, qui procède depuis quelques mois à des essais nucléaires très contestés par la communauté internationale. Après avoir pu profiter de la culture chinoise en visitant notamment la Cité interdite, le président américain a tenté d’organiser un front uni contre la Corée du Nord.
La rencontre entre les Etats-Unis et la Chine est l’occasion pour le président américain de faire pression sur le dossier nord-coréen. Trump a en effet appelé Xi Jinping, le président chinois, à s’impliquer davantage dans cette affaire. Il a également demandé de l’aide à la Russie pour faire face à une situation « potentiellement dramatique ». Il rencontrera d’ailleurs Vladimir Poutine le 10 novembre, en marge du Forum des pays de l’Asie-Pacifique.
L’insistance de l’ancien homme d’affaires se fonde sur les relations commerciales très développées entre les deux pays. La Chine assure en effet la plupart des transactions commerciales avec la Corée du Nord, un Etat de plus en plus isolé sur la scène commerciale internationale. La Chine dispose donc d’une possibilité de faire pression sur le régime de Kim Jong-Un, qui a effectué un nouvel essai nucléaire début septembre.
Mais la situation diplomatique tendue entre la Corée du Nord et les Etats-Unis n’était pas le seul but de la visite de Donald Trump à Pekin. Le président américain, qui avait fortement critiqué le régime chinois pendant sa campagne présidentielle, a tenu à nuancer ses propos concernant le déficit commercial abyssal qu’entretiennent les Etats-Unis avec la Chine. Pour rappel, le déficit commercial américain atteint plusieurs centaines de milliards d’euros sur les dix premiers mois de l’année. Trump « ne reproche pas le déficit à la Chine. Après tout, qui peut reprocher à un pays de profiter d’autres pays pour le bien de ses citoyens ?» s’est interrogé le président américain. Il a notamment pointé du doigt les précédentes administrations américaines « qui ont permis à ce déficit commercial incontrôlable de se former et de grossir ».
Les deux superpuissances en ont également profité pour annoncer la signature de nombreux accords commerciaux et industriels, pour un montant total de 253,4 milliards de dollars. Ces contrats concernent différentes branches de l’économie américaine, comme l’énergie, l’automobile, l’aéronautique, l’agroalimentaire ou l’électronique. Des contrats juteux pour des montants vertigineux qui vont bénéficier à de nombreuses entreprises américaines, de General Electric à Caterpillar en passant par Qualcomm et Honeywell.
Enfin, l’entreprise pétrolière Sinopec, d’origine chinoise, a conclu un accord avec l’Alaska et une firme locale, Alaska Gasline Development, afin d’exploiter des gisements gaziers pour un montant supérieur à 40 milliards de dollars.
La tournée asiatique du milliardaire américain se poursuit actuellement au Vietnam puis aux Philippines, avant un retour à Washington à la mi-novembre. Donald Trump s’était également rendu en Corée du Sud il y a quelques jours, où il a notamment déclaré qu’il était prêt à utiliser « l’option militaire » face au régime de Kim Jong-Un.
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