Harcèlement scolaire : pourquoi il faut en parler ?
Le 8 novembre dernier se tenait la journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire. Un fléau qui touche beaucoup d’adolescent(e)s et étudiant(e)s, les menant parfois à des gestes désespérés. Que vous soyez victime ou témoin, il est donc essentiel d’en parler !
Selon les chiffres du ministère de l’Éducation nationale, plus de 700 000 élèves ont déjà été confronté(e)s au harcèlement scolaire et, par extension, au cyberharcèlement. C’est d’ailleurs ce thème qui avait été retenu par le gouvernement français lors de sa campagne de prévention. En effet, alors que les générations précédentes pouvaient souffler une fois rentrées à la maison, le harcèlement scolaire se poursuit aujourd’hui jusque dans l’intimité des victimes, via les réseaux sociaux. Intimidations, moqueries, menaces de mort, autant d’attaques répétées continuellement qui peuvent parfois pousser au suicide, tant elles sont insistantes et insupportables.
Libérer la parole face au harcèlement scolaire
Une situation qu’il est pourtant possible d’éviter en osant prendre la parole. Plus facile à dire qu’à faire, nous sommes bien d’accord. Mais primordial pour la survie des victimes. Que vous subissiez ces brimades ou que vous en soyez seulement témoin, il est indispensable d’en parler à quelqu’un. Un ou une amie de confiance, un professeur, un CPE, vos parents, vos grands-parents… Peu importe à qui vous vous adressez, le principal est d’en parler un maximum autour de vous. Vous confier à une seule personne peut permettre de dénoncer ces violences et d’enfin y mettre un terme.
Reconnaître une situation de harcèlement
Le harcèlement scolaire, comme toute autre forme de harcèlement, est parfois difficile à déceler. Les bourreaux veillent bien à ne pas se faire repérer, et les victimes minimisent souvent les choses. Pourtant, si insultes, moqueries, menaces, bousculades volontaires, intimidations, diffusions de rumeurs, sms injurieux ou, pour aller plus loin, revenge porn font partie de votre quotidien, ou de celui d’un(e) élèves de votre classe ou école, il s’agit bel et bien de harcèlement. Et si le harcèlement est un délit, ne pas témoigner en est un aussi…
Une situation difficile à gérer
Il n’est jamais facile d’avouer qu’on se fait harceler. Par peur des représailles, peur du regard des autres ou tout simplement par honte. À tort, car vous n’êtes pas seul(e) ! Dans la grande majorité des cas, les bourreaux sont lourdement sanctionnés, et ne s’amusent pas à recommencer… N’ayez donc pas peur d’en informer le personnel enseignant, ou votre famille, qui pourra prendre la parole à vos côtés. Et ce, que vous soyez la cible des harceleurs, que vous en soyez témoin, ou que vous soyez un harceleur souhaitant mettre un terme à ses propres agissements.
Des professionnels à votre écoute
Dans le cas où personne ne semblerait près à vous entendre ou si quelqu’un mettait votre parole en doute, sachez qu’il existe des dispositifs téléphoniques mis en place par l’Éducation nationale : « Stop au harcèlement à l’école », au 30 20, ou Net Ecoute, au 0800 200 000. Des plateformes que vous pouvez appeler gratuitement et anonymement, afin de signaler un cas de harcèlement.
Pendant l’année 2016-2017, 55 828 victimes, témoins et auteurs de violences y ont eu recours. À l’autre bout du fil, des psychologues, juristes et spécialistes des réseaux sociaux s’affairent à épauler les élèves, jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée pour tout le monde.
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