bac

Coup d’envoi du bac et grève de la surveillance

Ça y est, c’est le jour J ! À l’heure où parait cet article, vous êtes déjà en train de plancher sur votre copie de philo ou de français, ou avez peut-être même déjà fini. Une première journée marquée par le stress des élèves, mais aussi par la grève de la surveillance du bac. Explications.

 

Cette année, quelques 744 000 candidats ont franchi les portes des lycées centres d’examen, pour passer la toute première épreuve écrite de ce bac 2019 : philo pour les bacs généraux, et français pour le bac professionnel. Le candidat le plus jeune a seulement 11 ans et demi, et passe un bac S dans l’académie de Versailles. Le plus âgé, inscrit quant à lui dans l’académie de Dijon, a 77 ans. Une journée qui, selon les dernières nouvelles, devrait se dérouler plutôt normalement.

 

Un appel à la grève

 

Plutôt normalement, car quelques perturbations sont tout de même à prévoir. Il y a quelques jours, les syndicats enseignants ont en effet lancé un appel à la grève auprès des professeurs désignés pour surveiller les épreuves. La raison de cette grève ? Faire entendre leur mécontentement vis-à-vis du gel des salaires depuis 2010, mais aussi est surtout, protester contre la prochaine réforme du bac.

 

En prévision de cette grève, le ministre de l’Éducation Nationale, Jean-Michel Blanquer, a donné des consignes aux chefs des 4 635 centres d’examens pour qu’ils prévoient suffisamment de remplaçants, jusqu’à un tiers supplémentaire dans certains départements. Selon le ministère, l’examen aura donc lieu normalement.

 

Du côté des profs, l’idée est surtout d’interpeller les gens sur l’avenir de leurs enfants, plutôt que de mettre les élèves en difficultés. « Nous n’avons jamais eu l’intention de perturber le déroulement des épreuves. En nous mettant en grève, nous savons que l’administration a les moyens de faire face à la situation », indiquent des professeurs mobilisés au lycée Flora-Tristan à Noisy-Le Grand. Leur acte a donc une visée plus symbolique qu’autre chose.

 

Mais pourquoi, dans ce cas, se mettre en grève ? Pour se faire entendre ! C’est ce qu’expliquait William Lafleur – aka Monsieur le Prof sur les réseaux sociaux, dans les colonnes de Twog.fr : « Cela fait depuis un moment qu’aucune grève de l’éducation nationale ne fonctionne, car les professeurs sont en général trop gentils. Ils ne veulent pas déranger, ce sont de bons élèves après tout, donc ils suivent bien les règles, ils font en sorte que leur grève ne gêne pas trop… mais c’est le principe d’une grève ! Se faire entendre ! »

 

Et pour cela, rien de mieux que de cibler l’un des examens les plus importants d’une vie. En plus de se battre pour eux, qui sont de moins en moins nombreux, sont moins bien payés et doivent travailler dans des situations de plus en plus compliquées, les professeurs espèrent faire réagir les gens vis-à-vis de la réforme à venir. Sous couvert de « moderniser le bac », celle-ci pourrait mener à encore plus d’inégalités entre les établissements et donc, entre les élèves. Reste à savoir si, cette fois-ci, les doléances seront écoutées…


« »

© 2024 Planete Campus. Tous droits réservés