Lancement de la concertation sur la réforme des retraites
Le lancement de la concertation sur la reforme des retraites a eu lieu lundi. Eric Woerth a dévoilé un calendrier très serré qui déplait aux syndicats. Trouver un consensus entre parlementaires, représentant de syndicats et du patronat ne sera pas chose aisée.
Depuis le début de la semaine, Eric Woerth, ministre du travail, voit défiler dans son bureau les représentants des principaux syndicats ( CGT, CFDT, FO, CGC, CFTC) et organisations patronales. Le but est de trouver un consensus sur la réforme des retraites. Objectif qui paraît impossible. Presque aucun des participants n’ont les mêmes propositions de solution face au large déficit prévu pour les années à venir.
Le gouvernement parle bien de « concertations » et non de « négociations » . Il reste réaliste : faire passer de force une mesure sur un sujet aussi délicat que celui des retraites n’est pas une bonne stratégie. Pourtant, voter une reforme qui satisfera tout le monde est impossible. La meilleure solution consistera à un colère maitrisée de certains et une neutralité des autres. Tous, en tout cas, devront faire des compromis.
La publication d’un rapport pourrait peser lourd dans la balance. Le Conseil d’Orientation des Retraites rendra mercredi 14 avril ses estimations de déficit à moyen et long terme pour les principaux régimes. Ce conseil regroupe des représentants du syndicat et du patronat, des parlementaires, des hauts fonctionnaires et des experts. Il n’a pas de pouvoir de décision, mais leur rapport contera dans les choix du gouvernement puisque, il faut le rappeler, le problème est bien de limiter le déficit du régime des retraites qui n’a de cesse d’augmenter.
Eric Woerth a annoncé, lundi 12 avril, le calendrier prévu pour réformer le système déficitaire des retraites. Le gouvernement vaut agir en urgence apparemment. Lancement des concertations cette semaine, premières pistes en mai, principales décisions en juin, conseil des ministres en juillet et passage devant le parlement prévu pour septembre. Autant parler de course contre la montre.
Il faut dire que la reforme des retraites représante un enjeu important pour le Président comme pour le gouvernement. Pas de temps a perdre donc.
Les concertations commencent à peine que déjà les représentants syndicaux émettent des objections. Le programme, rapide, est source de critique. Pour Bernard Thibault, leader de la CGT, «Le gouvernement joue la montre avec des réunions techniques pour attendre fin juin». «Le calendrier est trop court pour aller au fond des sujets» selon le représentant de a CFDT, François Chérèque. La CFDT et la CFTC craignent que seul l’age du départ en retraite soit mis sur la table. Il y a d’autres problème a traiter selon eux.
Seul point sur lequel la majorité ( tous sauf la CFE-CGC) des protagonistes sont d’accord c’est les cotisations qui ne doivent pas augmenter. «S’il y a un sujet sur lequel nous ne sommes pas ouverts, c’est l’augmentation des prélèvements », a confirmé Éric Woerth, au nom du pouvoir d’achat. Il a cependant annoncé qu’il pourrait «y avoir des recettes supplémentaires parce que certains revenus ont une assiette trop resserrée ou certaines professions ne contribuent pas suffisamment». Les français soumis à l’ISF pourrait se voir obligés de participer à un effort de solidarité concernant les retraites.
Selon un sondage de Harris Interactive pour RTL 80% des français jugent la réforme des retraites nécessaire. Cependant 56 % ne se disent pas prêts à cotiser plus longtemps et 60% sont contre un recul de l’age de la retraite.
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