Stephane Guillon a rêvé que « l’avion de Nicolas Sarkozy s’était crashé »

Moins d’un mois après sa chronique dans laquelle il s’en prenait à Eric Besson et qui avait crée la polémique, Stéphane Guillon refait parler de lui. Son avenir à France Inter serait remis en cause.

Dans sa chronique « l’humeur de Stéphane Guillon »  lundi 12 avril, l’humouriste se dit « traumatisé » pas la mort du président polonais, Lech Kacynski, dans un crash d’avion samedi dernier, au point d’en rêver la nuit. Il continu son sketch en prétendant avoir rêvé que l’accident se reproduisait en France, et provoquait la mort de Nicolas Sarkozy et d’une partie de ses ministres.  Avec un humour très noir il imagine les commentaires de deux présentateurs lors de la cérémonie d’hommage au Président et aux membres de son gouvernement.

Il commente : Carla Bruni « masquée d’un voile noire, image ôh combien symbolique, alors qu’on est en passe d’interdire le port de la burqa en France ! ». En ajoutant que ce fameux voile a été réalisé pendant la nuit par John Galliano. Il ironise également sur la taille d’« enfant » du cercueil de la dépouille du président. Il bifurque ensuite vers sa cible préférée : Eric Besson. « La dépouille de Monsieur Besson se trouve toujours à Bruxelles car ni sa famille, ni l’UMP, ni évidemment le parti socialiste ne souhaitent la récupérer. On me souffle dans mon oreillette que l’ADF, Association de Défense des Fouines, serait prête à accueillir la dépouille du ministre ».

Des propos qui font jaser car il y a moins d’ un mois l’humouriste s’en était vivement pris au ministre de l’immigration, le comparant à une fouine. Ce qui, forcément, avait déplu. Le PDG du groupe Radio France, Jean-Luc Hees avait même présenté ses excuses de la part du groupe.
Stephane Guillon n’épargne d’ailleurs pas son patron dans son sketch : « très affecté également, Jean-Luc Hees déclarait avoir perdu son deuxième papa ( ndlr:Nicolas Sarkozy ) ». Evidemment ça n’a encore pas plu. A tel points que le PDG de Radio France a déclaré lundi lors d’un déjeuner avec l’Association des journalistes médias, qu’il n’y avait pas « de décision prise » sur la présence, ou non, de l’ humouriste sur France Inter à la rentrée prochaine. Il renvoie la balle au directeur de la radio, « je n’en sais rien il faut interroger Philippe Val ».

Stephane Guillon, qui, habitué aux controverses, avait certainement anticipé les conséquences de ses propos. Il commence donc sa chronique en déclarant « C’est fou comme le fait de chambrer des gens, de rire à leur dépend fait  qu’on s’y attache ». Ca n’a apparemment pas suffit à calmer la grande autorité de la radio publique française.

Bon c’est vrai qu’après les excuses de Jean-Luc Hees à Eric Besson le 22 mars, ce sketch sonne un peu comme un provocation. Genre : « de toute façon vous ne me virerez pas ! ». Et puis l’humour noir, presque morbide c’était peut-être un peu douteux. Mais c’est justement ça qui fait le comique de Stéphane Guillon ! C’est pour ça qu’il est célèbre et que les français l’écoutent. D’ailleurs si France Inter venait à le supprimer de sa grille de rentrée il perdrait certainement de nombreux auditeurs.  Et puis un humouriste qui tacle les politiques sur une radio publique c’est quand même un symbole de liberté d’expression.

Depuis lundi, les médias s’en donnent à coeur joie et évoquent « l’avenir incertain de Guillon à France Inter ». Mais d’après une immense majorité des commentaires, les internautes soutiennent le comique. Il serait donc surprenant que la radio s’en sépare. Et puis comme dirait certains, si les gens n’aiment pas son humour, ils ont qu’à ne pas l’écouter !

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