L’Euro 2016 se fera en France

Dans une dernière ligne droite serrée, la France a devancé la Turquie d’une petite voix et sera le pays organisateur de l’Euro 2016 de football.

La délégation française avait mis toutes les chances de son côté pour oublier définitivement l’échec des JO 2012 au profit des Anglais. Le Président Nicolas Sarkozy, accompagné des ministre et secrétaire d’Etat en charge des Sports, Roselyne Bachelot et Rama Yade, était présent en personne pour soutenir la candidature de la France. Et oui, le football c’est aussi une affaire de politiques. Il était présent à Genève et a délivré, en fin de matinée, un discours plaidant une dernière fois la cause de la France en ce qui concerne l’organisation de ce championnat de football européen. L’ancien numéro 10 des Bleus, Zinedine Zidane, était également présent dans le clan français pour soutenir cette candidature.

Au terme d’un finish serré contre son principal concurrent, la Turquie, la France remporte les faveurs du jury de l’UEFA, composé de 13 membres de son comité exécutif, à 7 voix contre 6. Autant dire que c’était serré et nul ne pourra accuser le président français de l’UEFA, Michel Platini, de quelconque forme de tricherie. Il faut en revanche admettre que l’adversaire du jour des français n’a pas vraiment la cote auprès de l’UEFA. La Turquie échoue en effet pour la troisième fois après ses échecs contre le Portugal en 2004 et la Suisse-Autriche en 2008.

L’Euro revient donc dans l’Hexagone trente-deux ans après la victoire des Bleus sur leur sol en 1984 dans cette même compétition et dix-huit ans après le Mondial 1998. Frédéric Thiriez, président de la ligue française de football , a qualifié Nicolas Sarkozy de « buteur décisif » une fois la décision connue. Le président de la République a carrément évoqué cet Euro comme une réponse à la crise. « Nous pensons en France que le sport est une réponse à la crise », a déclaré le chef de l’Etat avant faire valoir l’intention de toute une nation « de recevoir toute l’Europe du football. » Le Président Sarkozy n’a pas manqué de souligner l’aspect sécuritaire en évoquant « un football débarrassé du cancer de la violence et de l’hooliganisme, un football de la fête » avant de miser sur l’aspect touristique. « L’État français est là pour garantir que tout ce que nous avons dit sera engagé scrupuleusement, c’est l’engagement de tout un peuple. On a envie de vous recevoir en France, de vous faire découvrir notre pays. »

Zinedine Zidane a, quant à lui, confié qu’il était ravi de voir la compétition revenir au pays. «Mon  premier souvenir c’était en 1984, quand j’avais douze ans. Je me souviens du match France-Portugal à Marseille. J’ai pu vivre ça avec beaucoup d’émotions. Ce sont ces moments là que j’ai envie de revoir et de revivre », a-t-il dit à l’issue de la décision. « J’ai envie de le revivre pour mes enfants, pour tous ces gens qui veulent voir cet Euro en France » a-t-il poursuivi.

A savoir que l’événement va permettre d’accélérer la rénovation ou la construction de douze stades pour un coût estimé à 1,7 milliard d’euros et de générer 15 000 emplois selon la Fédération Française de Football et 4000 autres durables pour assurer le fonctionnement des nouvelles enceintes. Les douze villes pressenties pour accueillir les rencontres de l’Euro 2016 sont : Lille, Lens, Saint-Denis (Stade de France), Paris, Nancy, Strasbourg, Lyon, Saint-Etienne, Bordeaux, Toulouse, Nice et Marseille.

L’avenir dira en quoi l’Euro 2016 sera réellement une réponse à la crise actuelle comme l’entend le « buteur décisif » de cette victoire tant attendue par les instances sportives françaises.


« »

© 2024 Planete Campus. Tous droits réservés