Roland Garros: fin de partie pour les Français !

L’Edition 2010 du tournoi Roland Garros ne sera pas un bon cru pour le camp Français. Le bilan de cette première semaine est plus que décevant. Les têtes de série Monfils, Tsonga, Bartoli et Rezaï sont tous déjà sorties de la compétition.

Tous les espoirs tricolores reposaient sur les épaules de Jo-Wilfried Tsonga, seul joueur Français qualifié pour les huitièmes de finale, sur les 31 engagés. Lors de son match face au Russe Mikhail Youzhny hier, Tsonga, tête de série n° 8 a été contraint à l’abandon après avoir livré un pauvre petit set perdu 6-2. Touché aux fessiers vendredi contre De Bakker, son adversaire du troisième tour, le Manceau n’avait pas récupéré de sa blessure. Tsonga a pu jouer à peu près normalement pendant quatre jeux, puis il a éprouvé de plus en plus de mal à se déplacer. « J’arrive à peine à poser le pied. Dès le premier jeu, j’ai su que ça allait être difficile. J’ai essayé de commencer en étant le plus chaud possible et assez agressif », a-t-il expliqué sur France Télévisions. Il demande alors l’intervention du médecin du tournoi à 5-2 mais rien n’y fait, le Français n’avance plus et renonce au bout de 31 minutes. Il n’y a pas vraiment eu de match et Youzhny accède tranquillement aux quarts.

Le public a du mal à digérer la prestation du dernier Français en lice et Jo-Wilfried Tsonga quitte le court sous quelques sifflets. Mais est-ce véritablement contre lui ou pour faire comprendre cette frustration de ne voir aucun Français en deuxième semaine du tournoi, soit la plus spectaculaire. Tsonga, qui a fait part de sa frustration à la suite de son abandon contre Mikhail Youzhny, a reconnu ne pas avoir compris les sifflets qui ont accompagné sa sortie. «Je comprends que les spectateurs soient déçus. Personnellement, je n’ai rien à me reprocher. Je peux me regarder dans la glace. J’ai donné tout ce que j’avais. S’ils ont sifflé quelqu’un de blessé, c’est leur problème… Je suis frustré. Si je suis en pleine forme, je pense que c’est un match à ma portée. Je pense que j’aurais pu réaliser un plus grand tournoi encore

Cet abandon parachève donc une première semaine calamiteuse pour le camp français. Est-ce réellement une surprise ? Pas tant que ça. Ne voir aucun nom tricolore en quart de final de Roland Garros n’est pas si rare : cela s’est produit six fois sur les dix dernières années. Ce constat confirme en revanche que la terre battue n’est pas vraiment le terrain de jeu de prédilection des tricolores. Dommage que l’unique tournoi français du Grand Chelem soit sur terre battue.

Le bilan de l’édition 2010 jette un grand coup de froid sur le tennis français et les dirigeants devront certainement revoir leurs stratégies s’ils veulent réellement revoir briller un joueur Français à Porte d’Auteuil.


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