Simulation d’un voyage sur Mars de 520 jours

Mars 500 : une expérience scientifique hors du commun.

Six hommes vont s’enfermer aujourd’hui dans une fausse navette spatiale pour une durée d’un an et demi. Le but : déterminer si l’homme pourrait être capable de supporter physiquement et mentalement un voyage sur Mars.

Un Italien, un Français, trois Russes et un chinois ont été sélectionnés parmi des milliers de candidats. Ils vont être enfermés dans 180 m²  divisés en cinq modules durant 520 jours. La fausse navette restera pourtant bien sur Terre, près de l’Institut pour les problèmes médicaux et biologiques(IBMP) dans la banlieue de Moscou.

Pour ce voyage imaginaire, toutes les conditions d’un vol en direction de la planète rouge ont été reproduites jusque dans les moindres détails. Une phase de vol de 250 jours (voyage aller), puis 30 jours durant lesquels les astronautes pourront se rendre dans un module reproduisant le sol de la planète Mars. L’équipage simulera le retour  sur Terre en 240 jours. Leurs journées seront organisées entre sommeil, temps libres, travaux et tests psychologiques. Les portions de nourritures et de vêtements ont été rationnées comme c’est le cas pour de réelles excursions spatiales. Enfin pour rendre l’expérience la plus réelle possible, les délais de transmission des e-mails et messages radio que les spationautes enverront à leurs proches et au centre de contrôle s’allongeront au fur et à mesure. Jusqu’à 20 minutes d’attentes dans les deux sens comme se serait le cas pour une véritable expédition vers Mars.

« Mars 500 » permettra d’évaluer les effets psychologiques d’un confinement d’une telle durée. Cette « mission » est organisée par l’IBMP et l’Agence spatiale européenne (ESA) qui décrivent l’expérience comme visant à « imiter une mission vers Mars et son retour de la manière la plus précise possible sans y aller« . Un voyage réel vers la planète rouge pourrait ben se révéler possible d’ici une trentaine d’année.

Au-delà de l’absence d’air frais et de lumière naturelle, l’absence de leurs proches pour une telle durée risque d’être difficile pour les six volontaires. « Ce sera un défi pour nous tous. Nous ne pourrons pas voir nos familles, nos amis, mais je pense qu’il s’agit tout de même d’un moment glorieux dans nos vies », estime le Chinois Wang Yue, 27 ans. C’est également l’avis du Français Romain Charles pour qui le plus difficile sera l’absence de contacts avec « la famille, la petite copine et les amis« . Cet ingénieur français originaire de Saint est un passionné. La tête dans les nuages depuis sa plus tendre enfance, le rêve de devenir astronaute ne l’a jamais quitté. Aujourd’hui il se dit « prêt à disparaitre du monde » (Le point). A leur sortie, les six hommes recevront un chèque de 75 000 euros.

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