Coupe du monde : l’Espagne pour relever le niveau ?

Le Mondial sud-africain n’a toujours pas atteint sa vitesse de croisière après cinq jours de compétition. Hormis le match Allemagne-Australie, le spectacle n’est pas vraiment au rendez-vous. Beaucoup mise sur l’entrée en jeu des champions d’Europe en titre l’Espagne pour rehausser le niveau.

Au banc des têtes de série de ce Mondial, seule l’Espagne n’a pas encore débuté la compétition. Annoncée comme grande favorite, elle fait son entrée cet après-midi face à la Suisse (16h à Durban). Un match qui s’annonce déjà comme l’affiche de ce Groupe H et nombreux sont les supporters, journalistes et amateurs du ballon rond qui attendent impatiemment l’entrée en lice des champions d’Europe. Emmenée par l’expérimenté Vicente Del Bosque, la sélection espagnole fait peur.

Pourquoi l’Espagne est-elle archi favorite ?

Récemment appelés à donner leur avis sur leur favori du tournoi, deux joueurs brésiliens et pas des moindres, s’étaient exprimés en faveur de l’équipe espagnole. « L’Espagne part avec une longueur d’avance », disait Kaka suivant les traces de son coéquipier Daniel Alvès. Le joueur barcelonais, qui connaît si bien la ‘seleccion espagnola’ et ses joueurs qu’il côtoie dans le championnat, résume parfaitement le statut attribué à la Roja. « L’Espagne est un des favoris car elle possède un excellent jeu collectif et plusieurs bonnes individualités, » disait-il avant d’ajouter qu’elle n’est pas « seulement un groupe solide puisqu’elle a beaucoup de footballeurs qui peuvent gagner un match sur une seule action ». Difficile de faire mieux qu’Alvès pour expliquer le statut des champions d’Europe.

Les atouts :

Un groupe
Casillas, Ramos, Puyol, Xavi, Alonso, Torres, Iniesta, Villa, Fabregas… Oui c’est ça la sélection espagnole et la liste n’est pas exhaustive. Vicente Del Bosque possède 23 joueurs de grande classe. Autant d’individualités qui travaillent pour le collectif, ne rechignant pas quand il s’agit d’être sur le banc pour appliquer une stratégie mise en place par le sélectionneur. La génération dorée rêve de pouvoir atteindre la finale. Cela parait incroyable mais l’Espagne n’a jamais atteint une finale de Coupe du monde. Voilà pourquoi il y a tant d’ambition. Les espoirs de toute cette grande nation du football reposent entre les pieds de ses joueurs.

La confiance et l’expérience

La « Roja » arrive à la Coupe du monde en pleine confiance. Après son titre de championne d’Europe remportée haut la main en 2008, l’Espagne réussit un 10 sur 10 lors de son parcours de qualification. 28 buts marqués pour seulement 5 encaissés, les Espagnols ont largement dominé leur groupe.

En chef d’orchestre : l’expérimenté Vicente Del Bosque ! Le défi était de taille quand il est arrivé à la tête de la sélection : succéder à Luis Aragonès qui avait amené la « Roja » au titre européen à Vienne. Mais pas de quoi effrayer l’ancien international qui a tout gagné avec le Real Madrid comme entraineur (deux Ligues des Champions, deux Ligas, une super-coupe d’Espagne, une coupe intercontinentale et une super-coupe d’Europe). Depuis sa prise de fonction, le 15 juillet 2008, l’Espagne continue de gagner, confirmant à chaque match son rang de n° 1 au classement de la FIFA. Del Bosque pourra compter sur trois hommes de confiance pour galvaniser ses hommes sur le terrain : le phénoménal gardien Iker Casillas, le coriace défenseur Carlès Puyol et Xavi, l’excellent meneur de jeu barcelonais.

Voilà pourquoi cette Espagne-là fait si peur. En espérant que l’enjeu ne prendra le dessus sur le jeu. Premier test face à la Suisse le 16 juin à 16h…