Les Bleus : Jamel Debbouze défend son pote Nicolas Anelka

A l’heure où tout le monde commente l’attitude des Bleus et notamment les propos injurieux de Nicolas Anelka envers le sélectionneur Raymond Domenech, publiés en grande pompe à la une du quotidien l’Equipe samedi, le comédien Jamel Debbouze joue à l’avocat et vient en soutien à son ami « Nico », exclu de l’Equipe de France.

C’était sur les ondes d’Europe 1 ce matin, au micro de Marc-Olivier Fogiel, que le comédien Jamel Debbouze a commenté les événements qui secouent le bateau Bleus à la Coupe du monde de football. « Ce n’est pas un psychodrame. Il faut remettre les choses dans leur contexte. C’est un épiphénomène au sein de cette équipe » dit-il en début d’interview avant de revenir sur l’exclusion de son ami d’enfance, Nicolas Anelka, de l’Equipe de France pour avoir insulté Raymond Domenech. « Les proportions que prend cette histoire sont complètement démesurées », a-t-il expliqué avant de remettre en cause les médias. « Moi ce qui me choque c’est quand Bixente Lizarazu manque de respect au sélectionneur de l’équipe de France en direct à la télévision. C’est bien plus choquant que les propos de Nicolas Anelka », a martelé Jamel Debbouze. « Quand Jean Michel Larqué les descend pendant deux mois. Cela c’est choquant. Quand Yannick Noah n’y va pas de main morte dans Paris Match. C’est choquant », a-t-il ensuite jugé.

L’acteur a du mal à comprendre l’image que donne la presse de Nicolas Anelka. « Je pense que ce n’est pas le joueur, ni l’ami que je connais qu’on a dépeint dans les journaux. Evidemment, comme n’importe quel être humain quand on est sous pression on craque ». Il a certainement craqué, a assuré l’acteur qui a pu joindre l’international français au téléphone : « J’ai eu un garçon déçu. J’ai eu un garçon qui regrette, qui regrette amèrement les proportions que tout cela prend et je sais qu’il est le premier à regretter tout ce qu’il passe. Sortir d’une coupe du monde, pour un joueur comme lui, c’est un drame. »

Pour défendre son ami, Jamel Debbouze explique que « Les grands joueurs ont du caractère. C’est un garçon entier, introverti, timide qui ne peut pas toujours s’exprimer comme il le voudrait. J’en profite pour dire que je le soutiens », a insisté l’humoriste avant de dénoncer l’attitude de certains médias : « Les joueurs ont tous été pourris par le journal l’Equipe. Il faut être derrière les Bleus. Il ne faut pas croire tout ce que l’on lit », a-t-il lancé après avoir estimé que cette « histoire interne » aurait dû rester « à l’intérieur ».

Les propos de l’acteur sur les médias rejoignent dans le fond ceux de l’ancien international français et actuellement sélectionneur d’Israël, Luis Fernandez, qui estime que le quotidien l’Equipe en a trop fait par rapport à Nicolas Anelka et uniquement dans le but de vendre du papier. « Dans tous les clubs, dans tout les pays et dans toutes les nations ce genre de chose arrive.ça sort dans la presse parce que l’équipe de France est en situation d’échec, sinon ce ne serait jamais sorti. Les médias en rajoutent pour vendre, Patrice Evra a raison. Souviens-toi pendant quatre ans, ce média avait déjà attaqué et pourri Aimé Jacquet qui avait ensuite amené l’Equipe de France au titre de champion du monde.  Le lendemain matin il leur a dit qu’il ne voulait plus parler avec eux. Y a qu’en France que les journalistes rentrent dans les vestiaires, à l’étranger ce qui se passe dans le vestiaire ne s’ébruite pas », explique-t-il sur RMC.

En ce matin du 21 juin 2010, l’Equipe de France de football fait la une de tous les médias du monde pour ses mascarades internes  de ce weekend au Mondial sud-africain. La liste est longue (insultes d’Anelka à Domenech, exclusion de la star de Chelsea, la révolte des joueurs, altercation entre Patrice Evra, le capitaine et Robert Duverne, le préparateur physique, une Fédération et un sélectionneur complètement dépassés par les événements, démission d’un dirigeant…) mais n’est-ce là pas le dénouement d’une tragédie annoncée il y a deux ans déjà ?