Les Bleus ne ramènent qu’un point de Serbie
La France repart de Serbie avec un match nul, un partout. Si le match des Bleus a été plutôt encourageant, le score les condamne quasi-définitivement aux barrages.
Ca n’aurait pas vraiment pu plus mal commencé. Après seulement dix minutes de jeu et une nouvelle mésentente de la charnière centrale, Hugo Lloris est expulsé, les Serbes inscrivent un pénalty : 1-0. Le public est en transe… Gignac ne verra pas autre chose. Remplacé pour laisser sa place à Steve Mandanda, le Toulousain n’aura pas eu le temps de transpirer. Dans la fournaise du stade Marakana, les 400 supporters tricolores pouvaient alors s’attendre au pire. Au final, bonne surprise. Les Bleus se mirent enfin à jouer au foot. A croire qu’ils n’attendaient que ça, d’être vraiment dans la difficulté. Lassana Diarra a livré une prestation énorme, se démultipliant pour relancer l’attaque française. Les latéraux, Evra et Sagna, ne comptant pas leurs efforts malgré pas mal de déchets techniques. Et en attaque, un Thierry Henry à peu près dans le rythme et surtout un Nicolas Anelka incisif et tout heureux de retrouver l’axe de l’attaque dans cette formation à neuf joueurs de champs. A Belgrade, les Bleus semblaient évoluer à domicile. Récupérant les ballons très haut et faisant la majorité du jeu. L’égalisation, un but de renard d’Henry qui suit une belle frappe d’Anelka, est ainsi venu récompenser une belle première période tricolore. A la rentrée aux vestiaires, les joueurs de Domenech semblaient même capables d’arracher la décision. Mais voilà, les maux des Bleus sont profonds et la tâche d’hier soir était trop ardue pour une équipe qui n’en finit plus de se chercher.
Si les Français ont affiché un bel état d’esprit, leur seconde période ne méritait pas de l’emporter. Certes, ils ont eu le ballon et ont tenté plus qu’à l’accoutumée. Mais au final, pas grand-chose de dangereux. Steve Mandanda devant même sauver l’essentiel sur plusieurs frappes lointaines et très dangereuses des canonniers serbes. Au final, la France repart avec un point et quelques enseignements. Déjà, Lassana Diarra est indispensable. Ensuite, Henry mais surtout Anelka sont beaucoup plus à l’aise dans l’axe. En jouant à son vrai poste, l’ancien parisien a brillé, prouvant qu’un système à deux attaquants pouvait être la solution aux problèmes offensifs des Bleus. Surtout lorsqu’un certain Karim Benzema cire le banc.
Deux points en deux matchs largement gagnables donc, la France est quasi-condamnée à passer par les barrages. Pourtant, Raymond Domenech verse toujours dans l’autosatisfaction : « C’était un match exceptionnel, à dix. Il y avait tout, le jeu, l’envie, la technique. », déclarait ainsi le sélectionneur au micro de TF1. Tout, sauf la victoire.
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