Fausses alertes à la bombe à Paris
La Tour Eiffel et le RER Saint-Michel ont été évacués mardi soir après deux appels téléphoniques anonymes indiquant la présence de bombes terroristes. Deux fausses alertes qui conduisent aujourd’hui à l’ouverture d’enquêtes judiciaires.
La Tour Eiffel, monument le plus visité du monde avec 7 millions d’entrée, a été fermée hier soir avant l’heure prévue de fermeture à cause d’une alerte à la bombe. Tout le quartier a été bouclé obligeant les 2000 passants et touristes à se rendre sur les quais de Seine, au-delà du périmètre de sécurité.
C’est aux alentours de 20h20 que la société d’exploitation de la Tour Eiffel a reçu un appel anonyme, passé depuis une cabine téléphonique parisienne, indiquant qu’une bombe avait été placée dans les étages de la Dame de fer.
Après une fouille minutieuse du monument par les équipes de déminage et les brigades canines, aucun objet suspect n’a été retrouvé. Le trafic routier a été rouvert autour de minuit.
A 21h15, c’est au tour de la station de RER Saint Michel Notre Dame d’être visée par un appel anonyme du même type. Elle a également dû être fermée. Un deuxième appel anonyme a été passé, le trafic a été interrompu une heure sur la ligne C du RER et un quart d’heure sur la B. « La circulation des trains a aussitôt été interrompue entre Paris-Austerlitz et Invalides. Elle a repris sur la ligne C à 22H10 » a fait savoir la SNCF.
Deux alertes dans la même soirée, peu de chances que ce soit une coïncidence. Ce canular doit être l’œuvre d’une seule et même personne. Mais à quelques jours du 11 septembre, ce genre d’appels est forcement pris très au sérieux. Le patron de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), Bernard Squarcini, faisait savoir il y a quelques jours que la menace terroriste « n’a jamais été aussi grande » en France.
Deux enquêtes sont ouvertes. Le troisième district de police judiciaire de Paris est chargé de l’affaire de la gare RER de Saint-Michel, et la brigade criminelle a été saisie pour celle de la Tour Eiffel.
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