Bockel souhaite repérer les délinquants « dès 2 ou 3 ans »

Dans un rapport remis ce mercredi à Nicolas Sarkozy, le secrétaire d’Etat à la Justice Jean-Marie Bockel fait une quinzaine de propositions sur la prévention de la délinquance juvénile. Il y met notamment l’accent sur la responsabilisation des parents et ressort des cartons l’idée d’un repérage des troubles du comportement dès 2-3 ans.

Le document revient sur l’augmentation du nombre de mineurs mis en cause dans des faits de délinquance au cours des vingt dernières années (+118% entre 1990 et 2009), parallèlement à une amplification du phénomène des bandes. Ce dernier s’est aussi modifié, avec le développement des bandes de filles qui semblent «mimer des conduites jusqu’à présent masculines». Entre 2004 et 2009, la mise en cause de jeunes filles dans les infractions de violences volontaires a ainsi augmenté de 97,5%.

Face à cette situation, le rapport propose un certains nombre de mesures portant sur la « responsabilisation parentale ». «Dans certains quartiers où explose la délinquance juvénile, plus d’un foyer sur deux est une famille monoparentale», peut-on y lire. Il conviendrait donc de «confier un statut aux beaux-parents» afin d’aider à restaurer l’autorité.

Jean-Marie Bockel propose également de «généraliser le contrat de responsabilité parentale», qui permet aux conseils généraux de suspendre les allocations familiales des parents qui ne respectent pas leurs obligations.

Il revient enfin sur l’idée d’un repérage précoce des troubles du comportement chez l’enfant, proposée par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) en 2005. «Cette vulnérabilité pourrait être repérée chez les petits entre deux et trois ans», estime-t-il.

Le rapport ne préconise en revanche pas d’expulser tous les pauvres de France et de les déposer quelque part au milieu du Sahara, ce qui peut paraître étonnant étant donné le reste de son contenu.


« »

© 2024 Planete Campus. Tous droits réservés