Gérald Dahan, nouveau martyr de la cause humoristique ?

La grande valse des humoristes se poursuit chez France Inter. Après les très médiatisés licenciements de Didier Porte et Stéphane Guillon, c’est au tour de Gérald Dahan de prendre la porte. Un licenciement qui n’a rien fait pour démentir les accusations de collusion avec le pouvoir qui pesaient déjà sur la station.

Petit rappel, pour ceux qui n’auraient pas suivi l’affaire : l’imitateur Gérald Dahan, qui tenait une chronique matinale sur l’antenne de France Inter, s’est vu remercier la semaine dernière suite à son billet de jeudi, consacré à Michèle Alliot-Marie, alors présente en studio. Philippe Val a reçu dès le lendemain son humoriste pour lui faire savoir que sa chronique n’était pas reconduite.

La nouvelle a moyennement amusé l’imitateur, qui n’a pas tardé à brocarder la direction de la radio publique, notamment dans une interview accordée à Sud-Ouest : « Le fait d’être convoqué vingt-quatre heures seulement après ma chronique sur Michèle Alliot-Marie ne laisse pas beaucoup de place au doute ». Avant d’ajouter : «j’ai sincèrement l’impression qu’il y a une collusion entre France Inter et le pouvoir. Ou du moins une autocensure, et c’est peut-être pire».

La directrice adjointe de France Inter, Laurence Bloch, juge pour sa part que l' »argument politique » avancé par Gérald Dahan était « un cache-misère de [sa] médiocrité ». Interrogée par le Parisien, elle va jusqu’à affirmer : «On a cru en Gérald Dahan (…) et on a conclu que ce qu’il faisait était très mauvais. Certaines imitations ont été pathétiques, comme celles de Frédéric Mitterrand ou Xavier Bertrand».

Collusion politique ou pas, il semblerait en tout cas qu’aucun humoriste ne soit suffisamment bon pour France Inter.

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L’objet du délit ?


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