Julian Assange en prison : un « coup dur porté à la liberté de la presse » ?
Julian Assange, fondateur de l’explosif WikiLeaks, vient de passer sa première nuit en prison. Il y restera jusqu’à sa prochaine comparution, le 14 décembre. Soupçonné de viol par la Suède, qui demande son extradition, Assange s’était rendu le 7 décembre à la police britannique et avait comparu le jour même devant un tribunal d’Instance de Webminster, qui avait refusé sa demande de liberté conditionnelle.
Impatient de pouvoir « défendre son honneur » devant les tribunaux, l’Australien de 34 ans a d’ores et déjà mis sur pied un « plan média » dans lequel il dénonce l’acharnement des autorités australiennes et américaines à son encontre. Il a ainsi transmis au journal The Australian un texte intitulé « Ne Tuez pas le message », qui débute de cette manière : «En 1958, le jeune Rupert Murdoch, alors directeur des Nouvelles d’Adelaïde, a écrit: « dans la course entre le secret et la vérité, il semble inévitable que la vérité gagne toujours »».
Selon le porte parole de WikiLeaks, l’arrestation d’Assange est «un coup dur porté à la liberté de la presse», mais n’affectera en rien le fonctionnement du site. En revanche, les problèmes financiers de WikiLeaks se poursuivent : Paypal, MasterCard et la banque postale suisse PostFinance ont décidé de bloquer les versements à destination du site.
Julian Assange devrait être remis à la Suède, mais craint d’être extradé aux Etats-Unis, qui en ont fait leur ennemi public n°1.
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