L’Europe contre Google

Dans le cadre de l’enquête pour abus de position dominante ouverte contre Google en novembre dernier, la Commission Européenne vient d’envoyer ses premiers questionnaires. Les formulaires en questions comportent près d’une centaine de questions auxquels devront répondront les grands acteurs du web – éditeurs de sites, moteurs de recherche, annuaires en ligne, annonceurs et régies publicitaires – avant le 11 février prochain. Le but de cette démarche est de déterminer si, oui ou non, Google manipule les résultats de ses recherches et de sa plate-forme de publicité.

« Votre société a-t-elle remarqué des changements soudains et significatifs dans son classement sur les moteurs de recherche comme Bing, Google ou Yahoo ? Avez-vous constaté des baisses soudaines du nombre d’utilisateurs renvoyés vers vos services par Google et qui ne peuvent pas être expliquées par des changements sur votre site web ? », demande par exemple la Commission.

Le 30 novembre dernier, Bruxelles avait ouvert cette enquête suite à la plainte de fournisseurs de services de recherche en ligne concurrents. Différents portails accusent Google de favoriser ses propres services, et de pénaliser les leurs, dans ses résultats fournis aux internautes par son moteur de recherche. Le géant de l’Internet est également accusé d’imposer à ses partenaires des clauses d’exclusivité leur interdisant d’utiliser des outils concurrents.

Par le passé, la Commission européenne a déjà lourdement condamné deux autres géants technologiques américains, Microsoft et Intel, pour des abus de position dominante.


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