35 heures : pomme de discorde à… l’UMP
Rififi à l’UMP sur les 35 heures. Si c’est le socialiste Manuel Valls qui a rouvert le débat sur la réduction du temps de travail, il a finit par gagner le parti de droite. Et c’est loin de faire l’unanimité.
Jean-François Copé dénonce depuis des mois « l’absurdité du système des 35 heures ». Invité ce matin sur RTL, le secrétaire général de l’UMP a rappelé que les 35 heures sont « un problème à tous les niveaux ». Copé n’est pas le seul à penser ça : Alain Juppé, le ministre de la Défense et numéro deux du gouvernement, le soutient. Il a qualifié la réduction du temps de travail « d’idée du siècle dernier » qu’il faut « abandonner purement et simplement ».
Ce n’est pas le cas de Xavier Bertrand. Le ministre du Travail, anecdotiquement rival de Jean-François Copé, a déclaré hier matin que si les 35 heures sont élevées « les salariés y perdent dans la minute sur leur fiche de paie parce que les heures supplémentaires, majorées de 25%, commencent à la 36e heure ». Quant à François Barouin, le ministre du Budget et porte-parole du gouvernement, il estime que « le débat sur la nocivité des 35 heures est derrière nous ». Il ajoute qu’il faut recentrer les discussions sur « la durée globale du travail, la place des jeunes, la question des aînés et la place des femmes. »
François Fillon s’est également placé du côté de Jean-François Copé. Les deux hommes politiques déjeunaient ensemble hier à Matignon, le Premier ministre s’est déclaré favorable à l’ouverture du débat. Fillon aurait soutenu Copé dans « son entreprise de déverrouillage des 35 heures », selon le Figaro qui cite un proche du patron de l’UMP. Matignon a confirmé qu’un « débat est nécessaire, même s’il ne sera pas tranché dans l’immédiat. Ce sera l’un des débats de la présidentielle. »
Que dit l’Elysée ? Jean-François Copé indiquait avoir reçu des encouragements de Nicolas Sarkozy dimanche soir, tandis qu’un ministre affirmait que l’Elysée prenait position derrière Xavier Bertrand. C’est au point mort, en somme. Selon François Barouin, le chef de l’Etat pourrait « exprimer sa position lors des cérémonies de vœux » aujourd’hui devant les partenaires sociaux. Que la CGT a décidé de boycotter, soit dit en passant.
La présidentielle de 2012 ce n’est que dans un peu plus d’un an, il faudrait penser à se mettre d’accord rapidement à l’UMP.
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