L’Allemagne vire à droite

Les élections législatives allemandes d’hier ont confirmé la chancelière Angela Merkel dans son rôle. La chef du gouvernement a toute fois changé de coalition, se liant avec le parti libéral : le FDP.

Angela Merkel a été reconduit hier par la population allemande pour un mandat de quatre années. Sa victoire la confirme comme la femme forte du pays mais ne promet pas de continuité politique. En effet, Agela Merkel, qui gouvernait depuis quatre ans avec les sociaux-démocrates du SPD, a choisi cette fois, de s’allier avec le FDP, parti libéral. Forte d’une majorité conséquente (332 sièges sur 622), cette nouvelle coalition sonne comme un énorme revers pour la gauche allemande. En obtenant seulement 23% des votes, Frank-Walter Steinmeier, ministre des affaires étrangères, enregistre le plus bas score de l’histoire du parti. Un camouflet. Même le parti de la chancelière, le CDU/CSU, prend une petite gifle avec lui-aussi son plus mauvais score depuis 1949 (33,8%). Le grand gagnant de ces élections est en fait le FDP qui, avec 14,6% des suffrages, n’a jamais été aussi haut.

Ce matin dans les kiosques allemands, le quotidien Die Welt, résumait un peu l’analyse générale : « Le résultat est amer pour la CDU-CSU, et particulièrement pour la chancelière. » Les libéraux se retrouvent donc en position de force à l’assemblée alors que la gauche doit se reconstruire une image. Toute ressemblance avec pays connu n’est peut-être pas fortuite.

Le mot de la fin pour Angela Merkel : « Nous pouvons ce soir célébrer la victoire. Nous avons réussi à obtenir une majorité solide, pour former un nouveau gouvernement de la CDU/CSU et du FDP, et c’est bien (…) Je veux être la chancelière de tous les Allemands, afin d’améliorer la situation de notre pays. »


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