Egypte : La position d’Obama très contestée en Israël

 Le président américain a décidé d’exercer une pression pour pousser Hosni Moubarak, actuel président égyptien vers la sortie.

 Au départ, la maison Blanche avait pourtant exprimé son soutien au gouvernement en place avant finalement de menacer de couper l’aide américaine en Egypte. Aujourd’hui, Barack Obama n’hésite plus à demander implicitement au président Moubarak de céder le pouvoir.

 Sans surprise, cette prise de position américaine est logiquement contestée par l’état hébreu qui y voit clairement une trahison de la part du clan Obama.

 Les Etats-Unis ont toujours été le plus fidèle allié d’Israël depuis sa création en 1948. « Nous avons été poignardés dans le dos » estime Eytan Gilboa, un expert des Etats-Unis à l’université Bar Ilan de Tel-Aviv.

 Les autorités israéliennes n’ont pas (encore) critiqué ouvertement Barack Obama, mais ne cachent pas leurs désarrois face à cette situation pour le moins inattendu. « Je ne pense pas que les Américains comprennent la catastrophe dans laquelle ils plongent le Moyen-Orient » explique Benyamin Ben-Eliezer, député à la Knesset et ami de longue date d’Hosni Moubarak.

 Le président Obama semble oublier l’ampleur de la situation en Egypte. Le cas tunisien demeure bien diffèrent que celui des Egyptiens. S’il y avait des élections égyptiennes dans les prochains jours, les Frères musulmans, premier parti d’opposition et courant islamiste, remporterait la quasi-totalité des sièges du Parlement. « Si on permet à des forces extrémistes d’exploiter des processus démocratiques pour arriver au pouvoir, le résultat sera mauvais  pour la paix et la démocratie » a déclaré Benyamin Netanyahou, le Premier ministre israélien.

 Pour beaucoup, Barack Obama semble répéter les erreurs de certains de ses prédécesseurs dont notamment Jimmy Carter. L’ancien président américain avait à l’époque appelé le Shah d’Iran à assouplir sa politique avant de voir son régime totalement  renversé par la Révolution islamique de 1979.

 Quoi qu’il en soit, Hosni Moubarak a toujours entretenu des relations amicales avec son voisin juif en respectant à la lettre l’accord de paix israélo-égyptien depuis son accès au pouvoir, il y a plus de 30 ans.

 Par ailleurs, le président égyptien est particulièrement connu pour avoir contenu le gouvernement du Hamas dans la Bande de Gaza.

 Jeudi, le président Moubarak a expliqué à la chaîne ABC, a l’occasion de sa première interview officielle depuis le début du conflit, qu’il « aimerait bien quitter ses fonctions » mais qu’il ne s’exécuterait pas avant septembre. « Ce serait le chaos si les frères musulmans s’emparaient du pouvoir… »


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