Dîner du CRIF: Sarkozy:« Je suis un ami d’Israël »
Le dîner annuel du CRIF (conseil représentatif des institutions juives de France) a eu lieu hier au pavillon d’Ermenonville à Paris. Nicolas Sarkozy, invité d’honneur de Richard Prasquier, était le premier président de la république a assisté à cet événement, volant ainsi la vedette au Premier ministre, François Fillon.
Depuis la création du diner annuel du CRIF, jamais un président de la république n’avait assisté à cet événement. Habituellement, c’est au Premier ministre de représenter le Gouvernement en exercice. En 2009 et 2010, il était venu au cocktail mais n’avait pas assisté à la cérémonie. Une première dans l’histoire de la cinquième république. Oui mais Nicolas Sarkozy ne fait jamais rien comme tout le monde.
L’ancien ministre de l’intérieur ne s’en est jamais caché, il est « un ami d’Israël » depuis de nombreuses années. Depuis son élection en 2007, les relations entre les deux pays se sont clairement améliorées. Lors de sa visite en Israël en 2008, Nicolas Sarkozy a eu le privilège de prononcer un discours à la Knesset (Parlement israélien), véritable symbole pour ce jeune état, proclamé en 1948.
Le chef de l’état a voulu montrer son soutien à la communauté juive française, hier lors de son discours, en insistant particulièrement sur « les racines juives de la France » au même titre que les « racines chrétiennes ». « La présence du Judaïsme est attesté en France avant même que la France ne soit la France, avant même qu’elle ne soit christianisée » a-t-il ajouté.
Nicolas Sarkozy a ensuite logiquement évoqué la situation du soldat franco-israélien, Guilad Shalit, retenu en otage, depuis plus de cinq ans par le Hamas. « Dès mon éléction, j’ai dit que Guilad Shalit, je le voyais comme un Français et que toucher à Guilad Shalit, c’était s’attaquer à la France (…) Il vit aujourd’hui son 1 690e jour de captivité à Gaza (…) J’ai dit à ses parents, Noam et Aviva, que jamais nous ne l’abandonnerons à son sort, un sort que rien, je dis bien rien, ne saurait justifier » a-t-il insisté.
Par ailleurs, le chef de l’Etat a tenu à exprimer son soutien au peuple égyptien, insistant sur le fait que l’Egypte n’a pas crié « à bas l’Occident, à bas l’Amérique ou à bas Israël ». Face à un auditoire qui craint bien évidemment l’arrivée des Frères musulmans au pouvoir, Nicolas Sarkozy a ajouté « Ils n’ont pas prôné un retour vers le passé d’un âge d’or islamique mythifié(…) Ils ne se sont attaqués à aucune minorité ».
« Les peuples tunisien et égyptien, avec une audace qui les a surpris eux-mêmes, ont dit avec force qu’ils voulaient vivre autrement (…) Nul n’a le droit de les condamner pour ce qu’ils ont eu le courage de dire » a-t-il poursuivi.
Sans surprises, le président Sarkozy à encouragé le CRIF , à « convaincre Israël à reprendre les négociations avec les Palestiniens en vue de la création de leur état ».
Le président du Conseil Représentatif des Institutions Juives de France , Richard Prasquier, à quant à lui, dénoncé le boycott commercial dont est victime l’Etat hébreu, visant, selon lui à « interdire les moyens d’assurer sa sécurité » avant de conclure « Israël est le seul véritable état démocratique de la région ».
Outre le président de la république, étaient présents, 25 ministres, ainsi que Jean-François Copé, le secrétaire général de l’UMP, des responsables socialistes dont notamment François Hollande, Benoit Hamon, Bertrand Delanoë et Jack Lang.
Comme chaque année, les principaux dignitaires religieux français, Gilles Berheim, Grand Rabbin de France, Mgr André Vingt-Trois, Cardinal-Archevêque de Paris, Dalil Boubakeur, Recteur de la Grande mosquée de Paris et Claude Baty, Président de la Fédération protestante de France ont fait le déplacement.
Crée en 1944, le CRIF représente au sein de son organisation, différentes tendances politiques, sociales ou religieuses, présentes dans la communauté juive de France.
Le CRIF s’en était pris à Raymond Barre, alors Premier ministre, qu’il accuse de rejoindre l’extrême droite, ce dernier ayant dénoncé un « lobby juif », capable de montrer des opérations indignes.
La communauté juive Française est aujourd’hui estimée à 600 000 personnes.
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