Une femme passe six mois avec une pince dans l’abdomen !
Une lyonnaise de 31 ans a passé plus de six mois avec une pince médicale dans son abdomen, oubliée par son médecin, lors d’une opération de chirurgie esthétique.
10 centimètres ! C’est la taille de la pince médicale oubliée dans l’abdomen de cette jeune femme, une pince de Halstead, en forme de ciseaux. « J’avais l’impression qu’on me déchirait le ventre (…) tout le monde me disait que c’était normal d’avoir des douleurs postopératoires » a-t-elle confié à Reuters.
Tout le monde… même son médecin ! Depuis le mois de septembre, cette lyonnaise a pourtant tenté d’exprimer son mal être auprès d’une clinique réputée de Lyon, sans succès. « Ma cliente était malade la semaine dernière, et en toussant elle a vu une pointe métallique sortir de son nombril » assure son avocat, Maître Jean Sannier.
Soudain prise d’une violente quinte de toux, elle voit sortir de son nombril un morceau de métal. Totalement paniquée, cette mère de famille décide de se rendre à la clinique la plus proche de son domicile. Ne possédant d’aucun service d’urgence, elle est restée pendant trois jours sans la moindre assistance médicale. « Je craignais que la pince ne provoque une hémorragie interne ». explique-t-elle.
C’est seulement hier après-midi, alors qu’elle se rendait à la clinique avec son avocat, que le chirurgien a enfin accepté de la réopérer afin de retirer la pince.
La patiente envisage donc logiquement de déposer plainte pour « blessures involontaires et négligence ». Son avocat a d’ores et déjà assuré que des expertises médicales étaient en cours.
Le chirurgien, pourtant très réputé, aurait oublié de recompter ses instruments après l’opération. « C’est un incident anormal et rarissime » a reconnu la direction de la clinique avant d’ajouter « En 25 ans d’activité, c’est la première fois que cela arrive ».
La jeune femme, désireuse de se faire retendre le ventre après deux grossesses, avait subi une abdominoplastie.
Ce cas n’en demeure pas moins inédit. Dans la plupart des cas(69%) les chirurgiens oublieraient des compresses. Les localisations les plus courantes étant l’abdomen, le pelvis, le vagin et le thorax…
Une enquête a été ouverte par la police lyonnaise.
Photo: France 3
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