Sarkozy souhaite redéfinir la place de l’islam en France

 Le président de la république a décidé d’organiser une convention de l’UMP, le 5 avril, sur la laïcité et la place des religions dans notre pays. Nicolas Sarkozy souhaite avant tout redéfinir les règles concrètes de l’islam en France.

 « Dans un pays laïc, il ne doit pas y avoir d’appels à la prière », c’est ce qu’a déclaré le chef de l’état, hier, après avoir reçu les députés UMP à l’Elysée, l’occasion pour Nicolas Sarkozy de dénoncer un décalage croissant entre les médias et les préoccupations des Français, notamment sur les questions de l’islam et de la laïcité en France.

 Lors de cet entretien, le président Sarkozy a rappelé à ses députés qu’il était fondamental de s’occuper de ses sujets le plus rapidement possible, « Notre formation politique, puis le Parlement doivent s’occuper de ces sujets » a-t-il expliqué avant de conclure « Les racistes d’hier sont devenus les populistes d’aujourd’hui ».

 Récemment, la présidente du Front National, Marine Le Pen a relancé un débat sur l’islamisation en France, souhaitant trouver des solutions pour mettre fin aux prières dans la rue de certains musulmans.  

 Nicolas Sarkozy s’est exprimé à ce sujet, promettant ainsi de mettre en place des limites à la pratique de l’islam dans l’hexagone, « Il faut aboutir à un corpus idéologique sur la place des religions en 2011 (…) Il n’est pas question d’avoir une société française qui subirait un islam en France » a-t-il insisté avant de rappeler sèchement « Nous sommes dans une société laïque ! »

 La semaine dernière, le président de la république a répondu aux questions de 8 français sur TF1 rappelant ainsi qu’il voulait « un islam de France » et non « un islam en France ».

 Ces derniers mois, les services de renseignements ont alerté le chef de l’Etat, sur certaines revendications communautaires, et d’une multiplication de prêches anti-occident dans les mosquées françaises.

 Par ailleurs, Nicolas Sarkozy ne s’en cache plus, il est inquiet quant à la percée du Front National dans les sondages. « Je refuse de laisser le parti d’extrême droite préempter la question de la laïcité » a-t-il confié. Un conseil du président a rappelé que la force de l’ancien ministre de l’intérieur, c’est d’avoir toujours été un leader dans le débat, « Pendant un temps, c’est Marine le Pen qui a eu ce rôle(…) Elle a habilement mis en scène un vrai sujet (…) C’était un danger qu’il nous fallait éviter ».  

 Le mois dernier, Alain Juppé a confié lors d’une réunion rassemblant plusieurs directeurs de cabinet, qu’un Imam de Rhône-Alpes lui avait certifié, qu’il arriverait un moment ou les imams ne pourraient plus contenir leurs troupes….