Raymond Domenech contre tous, ou presque…
Raymond Domenech reste l’homme le plus détesté du football français et ce, malgré sa fausse« interview vérité » publiée mercredi dans L’Express. Les réactions ne se sont pas faites attendre, majoritairement contre l’ancien sélectionneur.
Bixente Lizarazu, Christophe Dugarry et William Gallas avaient d’abord répondu aux propos de Raymond Domenech. Puis c’est au tour de Franck Ribéry de glisser son commentaire à propos de l’ex-sélectionneur qui a qualifié les joueurs de « sales gosses inconscients ». Seul Robert Duverne soutient l’ex-entraineur.
Franck Ribéry ne « comprend pas pourquoi [Domenech] a dit ça ». « Pour moi c’est terminé et ça n’a plus d’importance, poursuit-il pour TZ, un journal allemand. L’Equipe cite également le joueur qui ne veut plus « parler de Domenech ». Il reproche à l’ancien sélectionneur de ne pas avoir parlé aux joueurs en Afrique du Sud : « il aurait dû le faire immédiatement et pas seulement maintenant. Il aurait dû nous parler en face ». « Ce n’est pas bien », fustige-t-il.
Avant Ribéry, William Gallas (qui était aussi du voyage en Afrique du Sud) s’était également exprimé. « Avant de parler il faudrait qu’il se regarde un peu, a-t-il rétorqué, c’est trop facile de juger les joueurs, vu l’encadrement qu’il y avait, je peux vous dire que c’était très difficile pour nous ». « On nous a jugés trop facilement, regrette-t-il, c’est vrai que c’est nous qui avons pris la décision de faire grève, mais pourquoi ? Posez-vous les bonnes questions ! » Et de conclure, énigmatique, « je n’ai pas à répondre, mais ce que je peux dire, c’est qu’on n’est pas des gamins immatures, loin de là. »
Les anciens de France 98 montent au créneau
Dans son interview-fleuve, Domenech a aussi lancé quelques piques sur les anciens footballers reconvertis en journalistes. Il y indique qu’il « n’accepte pas [leur] critique » ; et estime que « si ces gens-là veulent parler de morale et donner des leçons, c’est bon, il n’y a plus de souci à se faire ! » avec une pointe d’ironie à peine dissimulée. Ce qui n’a pas plu à Christophe Dugarry et Bixente Lizarazu, deux Champions du monde 1998, tous deux devenus consultants.
« Domenech restera pour moi une éternelle énigme », soupire Dugarry. L’ancien joueur aujourd’hui sur Canal+ remarque « qu’il suffit que l’Equipe de France commence à retrouver du vrai football pour que [Domenech] sorte son article ». Quant aux attaques sur la morale de Raymond, Christophe Dugarry réfute cette accusation et assure que les consultants ont « toujours essayé de se concentrer sur le sportif ».
C’est ce que souligne aussi Bixente Lizarazu : « Pourquoi il parle de morale ? Il déplace le sujet. J’ai passé mon temps […] à essayer de lui poser des questions sur le foot sans jamais avoir de réponses ». « J’aurais aimé savoir pourquoi, depuis 2008, l‘équipe de France n’arrivait pas à faire trois passes d’affilée, pourquoi les joueurs venaient en équipe de France en reculant », explique-t-il. Pour l’actuel consultant de TF1 et RTL, c’est clair, Domenech est « un manipulateur ».
Au final, pour l’instant, il n’y a que Robert Duverne, le préparateur physique pendant la Coupe du monde, qui a soutenu publiquement le compagnon d’Estelle Denis. Dans une interview pour RMC Sports, Duverne assure que Domenech « n’est pas un abruti » et que la grève des joueurs était un « mauvais outil ». Bien maigre pour faire remonter la cote de l’entraineur le plus détesté de France.
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