Ce que ce sont vraiment dit Villepin et Sarkozy en tête à tête
Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin se sont rencontrés ce matin à l’Elysée, pour leur première entrevue depuis deux ans. Il y a quelques jours, Dominique de Villepin, fondateur de la République Solidaire (RS), a annoncé qu’il ne renouvèlerait pas sa carte à l’UMP.
« C’était une dialogue direct, franc et républicain » a lancé l’ancien Premier ministre ce matin à sa sortie du palais présidentiel, devant les journalistes.
L’entretien aura duré plus d’une heure. A l’origine, cette rencontre devait principalement porter sur la présidence française du G20. Dominique de Villepin est le troisième ex Premier ministre que le chef de l’état reçoit cette semaine, après la visite de Jean-Pierre Raffarin et de Lionel Jospin.
Sur l’islam, Dominique de Villepin n’a pas mâché ses mots et a reproché au président Sarkozy de se servir des musulmans comme des boucs-émissaires. « Dans ces circonstances, il est important de veiller à ce que tout débat sur la laïcité et l’islam ne s’accompagne pas de la recherches de responsables » a-t-il expliqué.
Sur La position de la France dans la revolte qui sévit actuellement dans le monde arabe, là encore, l’ancien patron du Quai d’Orsay ne partage la position du chef de l’état. « La France doit être en initiative, en proposition en Europe et dans le monde » a-t-il rappelé avant d’ajouter « Notre responsabilité est d’être devant pour saluer ce mouvement des peuples, ce mouvement historique (…) non violent et au nom du peuple ».
Les relations entre les deux hommes ont quasiment toujours été très tendues. En 1995, déjà, lors de l’élection présidentielle, Nicolas Sarkozy soutenait la candidature d’Edouard Balladur, et Dominique de Villepin, celle de Jacques Chirac. Et puis il y a eu l’affaire Clearstream, le chef de l’état constituait la partie civile alors que l’ancien Premier ministre, était quant à lui poursuivi pour complicité de dénonciation calomnieuse.
Dominique de Villepin va bien plus loin, puisque récemment il n’a pas hésité à considérer l’actuel chef de l’état comme « un problème pour la France ». En ce qui concerne l’affaire Karachi, il a confirmé l’existence de très forts soupçons de rétrocomissions liées à la campagne présidentielle de Balladur ou Nicolas Sarkozy était le porte-parole.
Une chose est sure, la hache de guerre est loin d’être enterrée.
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