Six Nations: L’Ecosse s’enfonce encore plus

Malgré un retour dans les vingt dernières minutes, le xv du chardon n’a pu éviter une troisième défaite consécutive dans le tournoi, la seconde à domicile. Presque ridicules contre les Gallois, les Ecossais ont une nouvelle fois déçu contre l’Irlande, 18-21. Le prochain match contre l’Italie s’annonce comme la finale…de la dernière place, le perdant honoré de la peu glorieuse cuillère de bois.

« Les écossais, disait-on à une époque, ce sont des néo-zélandais qui n’ont pas encore appris à gagner. » On disait leur style de jeu proche de celui des célèbres All Blacks. Aujourd’hui, on peut oser cette comparaison sur la ressemblance chromatique…des maillots. Si l’éternel Flower of Scotland donne toujours le frisson,  le rugby écossais donnerait plutôt des effets soporifiques. Le constat est là: depuis que le tournoi des six nations existe, soit depuis onze ans, l’Ecosse, dernier vainqueur du tournoi des cinq nations, est tombé au range de faire-valoir. L’Italie est devenue sa bête noire, son monstre du Loch Ness à l’accent romain. Alors l’Ecosse gagne, oui, mais pas en continuité.

Ce dimanche, contre une Irlande doublement revancharde, l’Ecosse se devait de se faire pardonner à Murrayfield, sa désillusion contre les Gallois. Pour cela, Andy Robinson avait procédé à pas mal de changement. La titularisation d’un très jeune ouvreur Jackson à la place de l’habituel Parks, celle de Lamont à la place de Ansbro, bléssé, et enfin le retour du meilleur buteur écossais de tout les temps, Chris Paterson. Le jeune Jackson se distinguait par son premier échec au tir au but, plus un jeu au pied défaillant. Paterson se contente de son rôle de buteur, jamais tranchant dans ses courses, le joueur n’a plus vingt ans. Quant à Lamont, qu’on peut qualifier de « frigo américain », il choisit souvent l’affrontement que le collectif. Ennuyeux.

La révolte écossaise ne se produisit pas, si ce n’est dans les dernières minutes, quand, menés 9-21, elle revient à 18-21. Le retour de Parks à l’ouverture, plus tranchant que son jeune protégé, amena plus de vitesse. Une révolte, beaucoup trop tardive. Le mal est profond, l’Ecosse enchaine sa troisième défaite en autant de matchs dans ce tournoi. Les victoires historiques contre les Argentins à Buenos Aires et celle contre les champions du Monde Springboks semblent déjà loin, très loin…


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