Marine Le Pen – Sondages: Rebelote pour le Front National

« Sarkozy, Strauss-Kahn, Hollande : tous battus », titre le Parisien de ce mardi. Car, effectivement, les deux nouveaux sondages testant DSK et Hollande sont parus aujourd’hui, et montre que la patronne du FN balaierait tous ses opposants au premier tour de la présidentielle de 2012.

Le FN n’a jamais été aussi haut dans les intentions de vote des français : 24% d’intentions de vote au premier tour quel que soit le candidat de la gauche. Ainsi, DSK obtiendrait 23% si l’élection avait lieu aujourd’hui, et 20% pour Nicolas Sarkozy. Dans la configuration Le Pen-Sarkozy-Hollande, le chef de l’Etat serait deuxième avec 21%, suivi de François Hollande avec 20%.

Après le sondage paru ce weekend plaçant Marine Le Pen première avec 23%, les deux dernières enquêtes (réalisées de la même manière) portent un coup supplémentaire au moral de la droite et de la gauche. Du côté de l’UMP, c’est clair, il faut chercher à s’unir ; ce qui signifie éviter les candidatures de Dominique de Villepin et de Jean-Louis Borloo pour ne pas que la majorité se déchire au premier tour. Idem pour le PS, qui paye LA grande interrogation de cette année : qui de DSK, Aubry, Hollande ou Royal sera candidat?

L’UMP a bien été forcée de reconnaitre la poussée du FN dans les sondages, alimentée par le mécontentement à l’égard du parti majoritaire. « Reflet des interrogations des Français » pour Jean-François Copé ; « protestation de nos concitoyens » pour Xavier Bertrand ; et « reflet de la médiocrité de nos débats politiques et de nos polémiques » selon Eric Besson… la droite semble avoir compris le message des sondés.

Il faut tout de même signaler que ce sondage ne reflète en rien les intentions de vote pour le second tour des élections présidentielles. Nicolas Sarkozy espère donc la répétition du scénario d’avril 2002, avec le candidat PS (Lionel Jospin, à l’époque) éliminé au premier tour en faveur du candidat UMP. Mais, pour espérer cela, il lui faudra s’allier avec un courant politique. Soit l’extrême-droite (totalement hors de question pour les deux camps), soit le centre, le réservoir de voix de la droite.

A une nuance près : Nicolas Sarkozy n’a pas encore besoin de réservoir de voix, il a besoin de voix tout court.

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