Japon : une situation hors de contrôle
Deux nouvelles répliques ont frappé mardi soir le nord-est du Japon à quelques minutes d’intervalle. Conséquence les immeubles de Tokyo vacillent,mais surtout un quatrième réacteur est endommagé.
La première secousse, d’une magnitude 6,2 sur l’échelle de Richter, a été enregistrée au large de la préfecture de Fukushima, à 325km au nord-est de la capitale, non loin de l’épicentre du puissant séisme de vendredi dernier.
Trois minutes plus tard, une réplique de magnitude 6 a été recensée sous la préfecture de Shizuoka, à 90km au sud-ouest de Tokyo.
Une autre explosion d’hydrogène a ensuite déclenché un incendie dans le réacteur 4, qui était à l’arrêt pour maintenance lorsque le séisme s’est produit. Contrairement aux précédentes explosions sur les réacteurs 1 et 3, celle du réacteur 2 n’a pas été visible de l’extérieur et n’a pas endommagé le bâtiment externe.
Selon le président de l’Autorité de sûreté nationale française André-Claude Lacoste, l’enceinte de confinement du réacteur numéro 2, destinée à isoler le coeur du réacteur, « n’est plus étanche ». « On ne sait pas à quel point elle est endommagée ». L’accident de la centrale nucléaire de Fukushima a désormais atteint le niveau 6 à l’échelle internationale, l’explosion de Tchernobyl en 1986 était de niveau 7. »On est dans une catastrophe tout à fait évidente » au Japon, a déclaré le président de l’ASN, André-Claude Lacoste, lors d’une conférence de presse à Paris.
Il a également fait état d’un incendie au niveau de la piscine d’entreposage du combustible usé du réacteur numéro 4, à l’arrêt au moment du tremblement de terre, s’est produit « Apparemment ces piscines sont exposées sans aucune enceinte de protection ».
L’incendie du réacteur 4 de la centrale de Fukushima 1 «pourrait endommager la santé» des populations, a indiqué Takeaki Matsumoto, le ministre des Affaires étrangères. «En ce qui concerne le réacteur 3, nous sommes en train d’injecter de l’eau pour le refroidissement et nous avons dit aux habitants dans un rayon de 20 km d’évacuer et ceux qui habitent dans un rayon de 30 km de rester chez eux», a poursuivi le ministre. «La situation est toujours difficile. Nous faisons tous les efforts possibles pour régler ce problème».
D’après Agnès Buzyn présidente de l’Institut national de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) « Actuellement, pour les gens qui sont dans la région de Tokyo, il n’y a pas d’augmentation significative de la radioactivité et pas de mesure particulière à prendre [néanmoins] nous avons de fortes suspicions que les doses reçues par les travailleurs sur place sont toxiques (…) voire héroïques. Nous sommes inquiets pour la santé des travailleurs et leur capacité à assurer le travail sur le long terme».
A Paris, la prudence est de mise. François Fillon a annoncé un contrôle des mesures de sûreté de chaque centrale nucléaire française les résultats en seront rendus « intégralement publics ». » Aucune des questions posées par cette catastrophe ne sera éludées ».
En revanche, pas question de remettre en cause l’énergie nucléaire en tant que telle. Il est « absurde » d’affirmer que ce type d’énergie était « condamné par cet accident ». « C’est l’un des plus sûrs, c’est l’un des plus vérifiés, c’est l’un des plus transparents et je veux dire qu’il est
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