Centrale de Fukushima : l’opération de la dernière chance

Après l’échec de mercredi, de nouvelles tentatives de refroidissement des réacteurs par eau de mer ont eu lieu ce jeudi matin (nuit de mercredi à jeudi en France) à la centrale de Fukushima. Selon l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), l’apport d’eau en quantité suffisante pour refroidir les installations est « le seul moyen possible pour stabiliser la situation ».

Sur place, les autorités japonaises et  l’exploitant Tepco s’efforcent toujours de refroidir le combustible nucléaire dans le cœur des réacteurs n°1, 2 et 3.  Par ailleurs, ils tentent également d’apporter de l’eau aux piscines de stockage du combustible usagé des réacteurs. Pour ce faire, quatre hélicoptères de l’armée ont déversé de l’eau toute la matinée sur les réacteurs 3 et 4 de la centrale, apparemment sans succès. Parallèlement, onze camions-citernes devraient intervenir dans l’après-midi à l’aide de lances à eau. L’exploitant TEPCO a aussi annoncé qu’il essaierait de rétablir dans les prochaines heures l’alimentation électrique du site par une ligne à haute tension, afin de relancer les pompes nécessaires au refroidissement des réacteurs et des barres de combustible usagé.

Des opérations de décompression volontaire des enceintes sont toujours menées, ce qui conduit à de nouveaux rejets radioactifs. L’exposition au rayonnement des 180 travailleurs présents sur le site reste préoccupante. Toutefois, selon les autorités nucléaires japonaises, trois des six réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi seraient dans une situation relativement stable.

Selon le quotidien japonais Mainichi Daily News, la préfecture de Fukushima s’apprête à évacuer par bus toutes les personnes habitant dans un rayon de 20 à 30 kilomètres autour de la centrale et souhaitant quitter la zone. 136 000 personnes habitent dans cette zone, et 30 000 pourraient être concernées par l’évacuation, selon les autorités préfectorales. A Tokyo, la radioactivité relevée par les balises de mesure reste faible et ne nécessite pas d’action particulière de protection des populations.


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