Les excuses de Franck Ribéry n’ont pas convaincu
On attendait beaucoup de la conférence de presse donnée mardi par Franck Ribéry à propos de son retour en équipe de France pour le match contre le Luxembourg vendredi soir. Après la lecture d’une lettre-communiqué, le joueur s’est surtout présenté comme une victime des journalistes.
Une conférence de presse en deux actes pour un résultat décevant, c’est ainsi que l’on pourrait résumer les explications de Ribéry. Premièrement, l’ancien banni de Knysna s’est contenté de lire un communiqué d’excuses. Sur un ton monotone et sans aucune émotion – comme l’a fait remarquer Guy Carlier dans sa chronique matinale sur Europe 1 -, on aurait dit que Franck Ribéry n’avait pas écrit lui-même cette lettre. Guy Carlier ira jusqu’à dire que le milieu de terrain « déchiffrait ce texte auquel il ne croyait pas une seconde. »
Dans le texte en question, le joueur du Bayern Munich avoue s’être « planté » et s’être « perdu » aussi bien dans « [sa] vie privée que dans [son] comportement de footballer ». Il avoue qu’il a « blessé des gens qui lui sont très chers, et déçu voire choqué beaucoup d’autres ». « Je m’en veux et je m’en excuse », a-t-il ajouté.
C’est alors le lancement du deuxième acte, à savoir une véritable conférence de presse avec un jeu de questions/réponses avec les journalistes. Passons sur les fautes de Français car ce n’était pas le sujet, mais les propos de Ribéry sont totalement différents du premier acte. S’il s’excusait dans la lecture de la lettre (il a donc reconnu ses torts), il s’est ensuite présenté comme la victime. Etrange, non ?
Franck Ribéry a alors accusé les journalistes d’avoir dit des choses qui l’ont « beaucoup choqué », avant de dénoncer la « méchanceté » et « l’acharnement » dont il a été victime. Cependant, il reconnait avoir été « mauvais sur le terrain » en Afrique du Sud. Le joueur a ensuite démenti avoir un problème avec Yohann Gourcuff, ça ne lui « plaisait pas » qu’on fasse passer Ribéry « pour le méchant et lui [Gourcuff] pour le malheureux ». « Je ne vais pas le cacher, je vais avoir une discussion avec lui », a-t-il toutefois précisé.
Bilan de cette conférence de presse : rien d’extraordinaire. Une lettre probablement écrite par un agent de communication, une position de victime (c’est si facile) et une critique des journalistes. Oui, Ribéry a eu des relations avec Zahia, mais il a surtout accusé les articles publiés dans la presse d’avoir « touché sa femme ». Et s’il avait été bon pendant la Coupe du monde (comme les autres Bleus, d’ailleurs), cela aurait vite éclipsé cette affaire de mœurs.
A partir de 11h c’est au tour de Patrice Evra, l’autre revenant d’Afrique du Sud, de tenir une conférence de presse. Espérons qu’elle soit plus convaincante que celle de son coéquipier.
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Photo: Panoramic
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