Les « gros cons » du FN ne sont pas forcément ceux que l’on croit
Chroniqueuse radio dans l’émission « Le fou du roi » de Stéphane Berne, Sophia Aram a quelque peu choqué par son honnêteté. Alors qu’elle commentait les résultats du premier tour des élections cantonales de dimanche dernier, la jeune femme a déploré que l’on ne puisse plus traiter les électeurs du Front national de « gros cons » depuis sa soudaine poussée de popularité.
« Mais si on n’a plus le droit de dire que ce sont des gros cons, c’est quand même pas mal imité », a malicieusement poursuivi la chroniqueuse. « Entre quelqu’un qui penserait que la cause de tous ses malheurs c’est la présence des immigrés en France, et un gros con, j’ai du mal à faire la différence », a-t-elle argué, avant de conclure : « C’est pas parce qu’ils sont plus nombreux que ça leur donne raison. Au contraire, j’aurais tendance à penser qu’avec les gros cons, quand il y en a un ça va, c’est quand ils sont plusieurs que ça pose problème ». Les amateurs auront reconnu la petite pique adressée à l’ex-ministre de l’immigration.
« Globalement pas très intelligents »
Evidemment, ces propos n’ont pas beaucoup plu au tea-party des Lepen, qui a dénoncé des « propos infâmes » et « demandé à (son) avocat de mettre au point une procédure en réparation de ces injures au nom du Front national et de ses électeurs ». Le FN dit également attendre une réaction du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA).
Dans cette affaire, nous sommes d’accord : Sophia Aram a commis une faute grave. En effet, elle a oublié de préciser que les gros cons se trouvaient également du côté des candidats. Rappelons que Rue89 a récemment interviewé un responsable du Front National qui racontait que, dans son département de l’ouest de la France, les candidats FN n’étaient pas des flèches. « Ils ne sont globalement pas très intelligents, sauf quelques exceptions », expliquait-il, affirmant que « les candidats à cette élection ont souvent un niveau intellectuel bas, comparable à celui des candidats PC ».
Honte à elle.
« Toulouse II – Université Le MirailToulouse III – Université Paul Sabatier »