Cantonales: une victoire pour la gauche mais pas pour aubry

Jusqu’où ira-t-elle dans le don de soi ?

Avec le gain des Pyrénées-Atlantiques, du Jura, de la Réunion et de Mayotte, le PS est à la tête de 57 départements. Martine Aubry voit sa cote de popularité grimper.

Le regard tourné vers les primaires elle veut voir plus grand mais, pas pour elle,  pour le parti d’abord mais pour la France surtout, qu’il faut « redresser ». La rassembleuse du PS n’entend pas profiter du succès des cantonales pour annoncer une candidature au primaire.

Et même si la chose se faisait jamais au grand jamais, elle ne se présenterait contre Dominique Strauss-Kahn.

Quarante-huit députés PS ont lancé hier un appel en sa faveur. « Non pas parce qu’elle est ou serait candidate. Mais parce qu’elle est notre Première secrétaire, que nous lui avons confié cette mission essentielle et parce qu’elle a, à ce titre, la légitimité pour rassembler tous les socialistes et, au-delà, toute la gauche ». A aucun moment dans cette tribune les signataires ne réclament clairement la candidature de la première secrétaire, mais cette demande est présente entre chaque ligne. « C’est à elle de faire ce choix », explique Olivier Dussopt, député de l’Ardèche. « En tant que première secrétaire, elle a une responsabilité de plus que les autres: elle est la garante de l’unité du PS. »

Avec deux victoires à son compteur depuis son  élection à la tête du PS en 2008, Martine Aubry s’est occupée d’un parti en déliquescence, a essuyée le revers des européennes de 2009 et aujourd’hui elle met en place le projet présidentiel. Cette idée selon laquelle ces victoires ne sont pas pour elle mais pour la gauche tient elle dans ce contexte vraiment la route ? Un cadre du PS confiait ainsi à L’Express que, « Pour Montebourg il n’y aura que deux candidats à la primaire: DSK et lui-même. Aubry essaiera de ramener les plus à gauche de Solférino 2012 vers DSK. »

Pendant  qu’Arnaud Montebourg et Ségolène Royal font campagne depuis l’automne, et que François Hollande a prévu de lancer la sienne cette semaine, la numéro 1 du PS elle se tourne désormais vers la présentation du projet socialiste pour 2012. Une vague rose dont elle ne profitera pas, cela laisse perplexe.