Un crucifix trempé dans son urine choque L’archevêché d’Avignon

Certains brûlent le Coran d’autres font tremper un crucifix dans de l’urine, sale temps pour les religions.

Les motifs ne sont pas les mêmes. Pour le premier la raison est politique pour le second il est artistique, oui artistique, Jesus appréciera. Dans les deux cas le résultat est le même : l’indignation.

« Devant le côté odieux de ce cliché qui bafoue l’image du Christ sur la croix, coeur de notre foi chrétienne, je me dois de réagir. Toute atteinte à notre foi nous blesse » a déclaré dans un communiqué l’évêque d’Avignon, Mgr Jean-Pierre Cattenoz.

« Devant la gravité d’un tel affront, j’ai essayé de joindre en urgence le responsable de l’exposition pour lui demander de retirer le cliché mis en cause ainsi que les clichés affichés dans la ville, je n’ai encore aucune réponse de sa part […] Je me dois d’alerter publiquement les autorités de mon pays qui se targuent avec beaucoup de gesticulations de défendre une laïcité positive », a ajouté l’évêque.

La photographie sous-titrée « Piss Christ »,  a été réalisée en 1987 par l’artiste new-yorkais d’origine haïtienne, Andres Serrano. Elle est présentée dans le cadre de l’exposition « Je crois aux miracles », inaugurée le 12 décembre 2010 et qui s’achèvera le 8 mai. Le cliché figure également sur l’affiche.

La direction de la collection Lambert, à l’origine de l’exposition, nie le blasphème et indique recevoir depuis une semaine, de nombreux appels et e-mails injurieux.

Déjà en 1989 à sa première exposition, aux Etats-Unis, l’oeuvre de l’artiste new-yorkais avait suscité une vive polémique.