Yannick Noah menacé de mort par les néo-nazis de « Phinéas »

Des insultes racistes, des croix gammées et des menaces de morts inscrites sur des tables accompagnées de douilles, c’est l’étonnante découverte qu’a fait Yannick Noah vendredi au Scarabée. Rien à voir avec un quelconque coléoptère, c’est le nom de la salle de Roanne (Loire) dans laquelle le chanteur donnait un concert vendredi soir, après être tombé sur les inscriptions précédemment citées.

Selon les informations du Parisien, les menaces en question étaient clairement adressées au chanteur Yannick Noah, à l’humoriste Jamel Debbouze (qui devait se produire le lendemain) et à la communauté turque de Roanne. Yannick Noah a alors choisi d’aller porter plainte avant son concert. Un concert qui, il faut le signaler, s’est déroulé sans incident.

Ce mardi, plusieurs associations ont apporté leur soutien aux cibles des menaces (la Licra, la Ligue des Droits de l’Homme, l’Union des Etudiants juifs de France, SOS Racisme), et appellent à un « rassemblement républicain » jeudi après-midi devant la mairie de Roanne. SOS Racisme « dénonce une fois de plus un contexte de libération de la parole raciste dans notre pays », et la Licra « demande aux pouvoirs publics d’agir avec la plus grande énergie, de rechercher et d’appréhender l’auteur de ces infamies qui sévit depuis plusieurs mois dans la commune sous  la signature de ‘Phinéas’. »

Effectivement, ce n’est pas la première fois que de tels évènements se produisent puisque des inscriptions néo-nazies signées du groupuscule Phinéas ont été découvertes à plusieurs reprises dans la ville. Selon la Licra, c’est un « pseudonyme régulièrement utilisé par l’extrême droite », et notamment les groupes néo-nazis américains. Ce nom a également été utilisé pour signer une profanation d’un cimetière juif à Lyon en 2004.

Après ces insultes qui visaient Laure Deroche, la maire de Roanne, ou encore le club de football, les communautés turques, musulmanes et juives de la ville commencent à prendre peur. Le MoDem appelle ainsi le procureur de Roanne à « mobiliser chacun de [ses] services afin d’éviter l’escalade que recherchent ses personnes [les auteurs des inscriptions, ndlr]. »


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