Libye : Etats-Unis cherchent pays pour accueillir Kadhafi
Si les Etats-Unis pouvaient diffuser une petite annonce pour trouver un pays d’accueil pour Mouammar Kadhafi, ils le feraient. En tout cas, selon le New York Times daté de dimanche, les Etats-Unis chercheraient activement un pays pour accueillir le dictateur après son départ. Sauf que ce dernier ne veut pas spécialement partir, et que son armée est loin d’avoir abdiqué.
« Washington recherche pays pour accueillir dictateur – presque – déchu« . C’est ce qu’affirme le New York Times ce weekend, précisant que les Etats-Unis et leurs alliés rechercheraient principalement un pays africain pour accueillir Kadhafi. Le problème c’est que le colonel libyen risque d’être poursuivi par la Cour pénale internationale de La Haye – s’il est destitué vivant, cela va de soi. Cela réduit fortement la liste des pays potentiels selon Le Monde car il faut trouver un pays n’ayant pas signé ou ratifié le Traité de Rome (114 l’ont fait), obligeant les pays à livrer quiconque est inculpé par la CPI.
Ainsi, la perspective d’un « exil sécurisé » pour Kadhafi pourrait être une condition qui ferait pencher la balance vers le départ du dirigeant libyen. Et aboutir ainsi à une « issue pacifique », selon un membre de l’administration de Barack Obama. Mais Mouammar Kadhafi serait-il prêt à le faire, quand un de ses fils avait assuré que sa famille souhaitait mourir en Libye et que Kadhafi a récemment répété qu’il ne partirait pas?
Mais bon, ils ont tout le temps de chercher un pays d’accueil puisque le conflit en Libye n’a pas l’air de vouloir se terminer. En effet les forces aériennes britanniques et françaises qui bombardent les forces du « Guide » manquent de munitions et d’informations sur leurs cibles au sol. Ainsi, la guerre pourrait durer, comme le confiait le ministre de la Défense Gérard Longuet dans Le Parisien ce weekend.
Surtout que l’armée de Kadhafi n’a pas encore capitulé, loin de là. Alors que l’insurrection des Libyens dure depuis deux mois, les forces du régime ont intensifié le bombardement de Misrata, ville contrôlée par les rebelles à 200 km de Tripoli. Certains insurgés accusent l’armée libyenne d’utiliser des armes interdites depuis 2010 : des bombes à sous-munitions (conteneurs transportant de nombreux projectiles explosifs de taille réduite, qui peuvent exploser à une dizaine de mètres autour de l’impact de la bombe). Dans le même temps, les rebelles avancent toujours vers l’ouest en direction de la capitale, aidés par l’aviation de l’Otan, et auraient détruit 4 chars de Kadhafi.
En fin de semaine dernière, Barack Obama, David Cameron et Nicolas Sarkozy cosignaient une tribune dans laquelle ils annonçaient qu’il « est impossible d’imaginer que la Libye ait un avenir avec Kadhafi », d’où la décision de chercher un pays refuge pour le dirigeant libyen. Maintenant, il ne reste plus qu’à le convaincre.
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