Les agriculteurs sur les Champs

Les Champs-Elysées étaient bloqués à la circulation ce matin. Des agriculteurs franciliens se sont réunis pour protester contre la baisse des prix des produits agricoles.

Barrières métalliques, bottes de foin, pneus enflammés, les agriculteurs marquent leur territoire sur la plus belle avenue du monde. Il est 7h30, ce vendredi matin et le mouvement se forme à hauteur de l’avenue George V où la circulation est maintenant totalement coupée. Les cultivateurs d’Ile de France, venus à l’appel des Jeunes Agriculteurs (JA), veulent une revalorisation tarifaire: « Ce qu’on demande, c’est une hausse des prix des matières premières« , explique Damien Greffin, président des JA d’Ile de France. Il continue son discours, argumentant qu’un kilo de blé lui coûte 14 centimes à la production alors qu’il ne peut le vendre qu’à 9 centimes actuellement. Autre réclamation du monde agricole, une loi européenne commune. Grâce à l’action de certains gouvernements, les coûts de production ont été fortement réduits, rendant les tarifs des producteurs hexagonaux bien moins attractifs. Un « dumping social » qui rend la concurrence impossible. Cette action à côté de l’Arc de Triomphe n’est pas isolée mais entre dans le cadre d’une journée nationale contre la baisse des revenus des agriculteurs. 

Des actions dans tout le pays

C’est le syndicat majoritaire, la FNSEA, qui en est l’instigateur. 

Ainsi ce matin également, l’autoroute A62 était bloquée entre Montauban et Toulouse, provoquant d’importants embouteillages. 

A Nantes, ces sont 5 000 exploitants et 350 tracteurs qui sont attendus pour manifester. En Bretagne et un peu partout sur le pays, d’autres actions – 40 000 paysans sont attendus par le syndicat – doivent aussi être organisées dans la journée. La FNSEA souhaite obtenir « un plan d’urgence » d’environ 400 millions d’euros.