Un président d’université au coin!

La ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, a suspendu, aujourd’hui, Laroussi Oueslati. Le président de l’université sud-Toulon-Var est soupçonné d’avoir entravé l’enquête dont sa fac faisait l’objet.

Au piquet! Valérie Pécresse n’est pas contente du tout. Elle a ainsi annoncé la suspension du président de l’université sud-Toulon-Var ainsi que deux vice-présidents de l’établissement. Les motifs d’une telle mesure sont une sombre affaire de diplômes truqués. La fac varoise serait en effet suspectée d’avoir « offert » un diplôme à plusieurs centaines d’étudiants chinois, moyennant une petite somme d’argent. L’établissement est donc sous le coup d’une enquête judiciaire. Enquête dans laquelle aurait interféré Laroussi Oueslati. Selon le ministère, le rapport de police « fait apparaître que le président et son équipe de direction ont entravé l’enquête administrative, avec des mises à l’écart, pressions, intimidations et menaces de représailles à l’encontre d’enseignants-chercheurs et de personnels de l’université et une saisine de documents qui peut laisser supposer une tentative de destruction de preuves. » 

Une fraude aux diplômes? 

Pour le président de la fac, il s’agit là d’une affaire « montée de toutes pièces. » « On veut atteindre un président d’université qui n’est pas de la même couleur politique que Mme la ministre », a-t-il ainsi déclaré. Avant de s’inquiéter pour la suite de sa carrière: « Je trouve que le principe de présomption d’innocence est violé, je m’interroge sur cette suspension qui risque d’influencer l’objectivité de la section disciplinaire. » Affaire à suivre…