Marine Le Pen s’y voit déjà !

Date importante dans le calendrier frontiste : le défilé du 1er mai en l’honneur de Jeanne d’Arc. Passage obligé pour la nouvelle présidente du parti, Marine Le Pen qui s’est adressé hier à quelques 3200 sympathisants selon la police (20 000 selon le FN) dans un discours dithyrambique. Arrivée en véritable star acclamée par la foule sur la place de l’Opéra à Paris, Marine Le Pen s’est présentée comme la porte-parole de la défense des libertés qui seraient menacées et a appelé les Français à se battre pour retrouver les leurs face à l’euro, la mondialisation, l’immigration ou encore l’insécurité. En France, «le débat est contraint, balisé ou même carrément interdit, a-t-elle soutenu. Nous, défenseurs des libertés de pensée et d’opinion sans lesquelles la démocratie n’est qu’un vain mot, nous obligeons au débat et ça gêne ».

Ce rendez-vous avait, sans s’y tromper, des airs de campagne. Dans la lignée de sa politique de « dédiabolisation », Marine a donné des consignes pour empêcher la venue de tous ceux qui ressembleraient aux groupes de skinheads ayant souvent nourri les rangs du parcours et qui sont depuis plusieurs mois responsables de plusieurs scandales sur le web. Le siège du parti a même recommandé à ses fédérations d’éviter les militants en « treillis, rangers ».

« Nous quittons bientôt les ténèbres. Le peuple est de retour. La France est de retour », a affirmé la présidente du Front National en conclusion de son discours. Avec beaucoup d’assurance, celle qui est à la tête du parti d’extrême droite a donné rendez-vous à ses partisans le 1 er  mai 2012, « à quelques jours du printemps de la France ».


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