Volcan Islandais : les risques sur le trafic aérien
Rappelez-vous, l’année dernière, le volcan Eyjafjöll situé dans le sud de l’Islande, à seulement 160 km au sud-est de la capitale Reykjavik, entrait en éruption provoquant un nuage de cendres qui a paralysé le trafic aérien de l’Europe du Nord pendant plusieurs semaines avec plus de 100.000 vols annulés et plus de huit millions de passagers bloqués.
Et bien, rebelote. L’Islande est de nouveau la proie d’une éruption volcanique. « Une éruption a commencé au volcan Grimsvoetn et un avion est en route pour aller là-bas recueillir davantage d’informations », a indiqué un météorologue islandais, Haraldur Eirkisson. Conséquence directe, hier déjà, l’espace aérien islandais était temporairement fermé selon les autorités aéroportuaires (Isavia). « L’aéroport de Keflavik, notre principal aéroport international ferme. L’espace aérien ferme », a déclaré hier la porte-parole d’Isavia, Hjordis Gudmundsdottir à l’AFP. Grimsvoetn est le volcan le plus actif de l’Islande. Il est entré en éruption neuf fois en 90 ans. L’éruption a déclenché un immense panache de fumée, qui s’élevait, samedi, à une altitude d’au moins 20 kilomètres au-dessus du cratère situé au cœur du plus grand glacier d’Islande dans le sud-est de l’île.
Interviewé sur Radio J hier matin, la ministre de l’Écologie Nathalie Kosciusko-Morizet n’a pas nié qu’il pourrait y avoir des «conséquences sur le trafic aérien. » La ministre a néanmoins estimé qu’il était encore trop tôt pour « dire si il y aura des conséquences et lesquelles elles seront. » «C’est un volcan qui est sous glacier comme l’était celui qui a posé des problèmes de fermeture de l’espace aérien il y a un an, donc ce n’est pas très favorable», a estimé NKM, ajoutant cependant que « toutes les éruptions sont différentes ».
Dès ce matin, une partie de l’espace aérien du Groenland et de la Norvège ont été fermé pour une durée encore indéterminée. En France, rien d’inquiétant pour le moment même si les spécialistes attendent l’arrivée du nuage pour la journée de jeudi. Selon le secrétaire d’Etat aux transports, Thierry Mariani, interrogé au micro d’Europe 1, a déclaré que « si les cendres ne sont pas nocives, on fera voler les avions. Si les cendres sont nocives ou qu’elles présentent un risque, on ne fera pas d’avions ». De quoi rassurer les anxieux ? Pas sûr.
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