Concombres meutriers: ils s’attaquent à la France

Trois français ont contracté une forme virulente d’infection à la bactérie E. coli, selon l’Institut national de veille sanitaire. Pourtant, leurs cas ne sont pas « inquiétants » d’après Françoise Weber, directrice générale de l’Institut. Le syndrome hémolytique et urémique (SHU), transmis par des concombres en provenance d’Espagne, affecte le sang, les reins et, dans les cas graves, le système nerveux central. Il a déjà fait dix morts et touché trois cents personnes en Allemagne.

En France, ces trois personnes « sont bien prises en charge, leur état n’est pas inquiétant », a déclaré Françoise Weber sur i>Télé. « Elles ont en commun d’avoir toutes voyagé en Allemagne ou de venir d’Allemagne. Donc on peut dire qu’il n’y a pas de cas suspect de s’être contaminé sur le territoire français ». Le ministre du Travail et de la Santé, Xavier Bertrand  a expliqué dimanche que ces personnes ne se trouvaient pas toutes dans la même région. L’une habite à Hénin-Beaumont, dans le Pas-de-Calais, l’autre à Toulouse et une troisième à Bastia, en Corse, a-t-il déclaré au Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI.

Xavier Bertrand, ministre du Travail, a également annoncé qu’un lot de concombres d’origine espagnole avait été retiré du marché en Bretagne. « En Bretagne, il y a un grossiste qui a été livré de plusieurs lots de concombres d’origine espagnole qui les a fournis à ses clients dans la restauration, restauration commerciale, restauration collective, et il a aussitôt passé l’information à ses différents clients », a dit le ministre.

Pour l’heure, les producteurs espagnols affirment que la contamination ne vient pas de leurs concombres mais par précaution, les autorités recommandent de ne pas consommer de concombres provenant d’Espagne avant que l’origine de la contamination ne soit découverte.

« Nous appliquons un principe de précaution, ça ne veut pas dire qu’il faut qu’il y ait un principe d’inquiétude démesurée ou un principe d’affolement« , a ajouté Xavier Bertrand en se disant serein. Pour l’instant donc, la France surveille la situation, la bactérie ayant une période d’incubation de 7 à 15 jours.