L’Assemblée Nationale nie être sexiste

Avec l’éclatement de l’affaire Dominique Strauss-Khan les langues des femmes politiques se sont déliées. Les propos de Chantal Jouanno sur l’ambiance de l’Assemblée Nationale ont choqué et sont à présent contestés.

Chantal Jouanno a annoncé qu’elle entendait des « propos déplacés » à l’Assemblée Nationale lorsqu’elle portait une jupe. Elle avait confiée ne plus porter de jupe à cause de cela. Cela a fait réagir nombre de députés.

Du côté des femmes.Valérie Rosso-Debord réagissait en disant qu’il ne faut « pas jeter l’opprobre sur toute une institution pour quelques comportements, certes déplacés ». Chantal Brunel pense qu’il y a plus que « quelques » comportements déplacés mais ajoute « On vient habillées comme on veut. Mme Jouanno ne vient que très rarement à l’Assemblée, elle ne partage pas notre vie. » Dans une interview donnée à terrafemina.fr, Bérengère Poletti tranche en affirmant qu’elle n’a aucun problème à porter une jupe à l’Assemblée Nationale. « Je trouve que le discours autour du machisme à l’Assemblée est caricatural :  nous ne sommes pas de pauvres malheureuses, et les hommes ne sont pas une horde de bêtes sauvages » ajoute la députée UMP.

Du côté des hommes. L’affirmation de Chantal Jouanno est « injustifiée et déplacée » selon Bernard Accoyer, le président de l’Assemblée Nationale. « Je m’insurge contre les allégations qu’il y aurait à l’Assemblée des comportements différents de ce qu’ils sont dans tous secteurs de la société », s’indigne t-il. D’autres ne prennent pas le débat au sérieux : « Je vais continuer à faire des blagues à qui je veux entre adultes consentants, et notamment aux collègues féminines », lançait Jacques Myard, député UMP des Yvelines, comme le rapporte l’express.

Crédits photo : AFP.