RSA : Du travail forcé pour ceux qui n’en ont pas

L’UMP tente d’instaurer l’obligation pour les bénéficiaires du RSA de travailler 5 à 10 heures par semaine. La majorité peine à mettre cette mesure en place.

Un des principaux  obstacles à la mise en place de cette réforme, c’est la question de la rémunération. D’un côté Laurent Wauquiez souhaite que les bénéficiaires du RSA travaillent bénévolement. Or comme le souligne l’économiste Guillaume Allègre à 20 minutes, cela crée une concurrence déloyale. Effectivement si des personnes viennent travailler plusieurs heures gratuitement, cela pourrait avoir des répercutions sur l’emploi des autres, qui risqueraient de le perdre. Marc-Philippe Daubresse propose que les travailleurs en question soient rémunérées sous la forme d’un contrat d’insertion. Selon 20 minutes.fr une telle solution couterait plus d’argent qu’elle n’en rapporterait.

Pour les réfractaires, le montant du RSA diminuerait progressivement jusqu’à ce qu’ils ne le perçoivent plus. Jean-François Copé demande à ce que seulement les personnes capables de travailler se voient imposer ces heures. Si une personne capable de travailler ne peut pas parce qu’elle garde ses enfants, est-elle réfractaire? Si c’est le cas elle ne percevrait plus l’aide financière. Ce qui n’est pas juste car quand on touche le RSA, on n’a pas les moyens de payer une nourrice. De plus la France a signé des accords pour que le travail forcé ne soit pas légal. Or travailler parce qu’on risque de ne plus toucher ses aides, n’est ce pas du travail forcé?

Arnaud Montebourg, membre du PS, juge « obscène » la proposition de Jean-François Copé, selon lefigaro.fr. Les conditions de la mise en place de cette mesure doivent être retravaillées. Entre diminuer les abus de l’assistanat et créer l’injustice, un juste milieu doit bien exister.

Crédits photo : AFP.


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