Affaire DSK : ses avocats traquent les vices de procédure
Affaire DSK, semaine 7. Alors que la prochaine comparution de l’ex-patron du FMI est prévue pour le 18 juillet prochain, les deux parties au procès continuent de traquer la moindre piste afin d’étayer leur dossier. La défense, représentée par les deux grands pontes du barreau de New-York que sont Benjamin Brafman et William Taylor, exploite désormais les possibles vices dans la procédure.
Après avoir fouillé le passé de Nafissatou Diallo en vain, les avocats de DSK étudient en ce moment même les bandes vidéo du déjeuner de l’ex-présidentiable du 14 mai dernier, jour de la présumée agression, d’avec sa fille. Et en parallèle, d’après Libération, William Taylor et Benjamin Brafman s’intéressent à la séance d’identification organisée le 15 mai. Le lendemain de l’agression présumée, la femme de chambre avait formellement identifié le président du FMI, au commissariat, derrière un miroir sans tain. Mais c’est identification « formelle » peut bel et bien être mise en doute. Pourquoi ? Parce qu’il est avéré que la victime avait déjà vu le visage de DSK auparavant. D’une part, sa photographie était affichée dans les vestiaires du Sofitel, traitement habituel pour les clients célèbres, d’autre part, la veille de l’identification, la sécurité de l’hôtel lui avait montré le visage du socialiste qu’elle avait vu de nouveau le soir, sur un écran de télévision au commissariat.
« C’est largement plaidable, car ils peuvent souligner que la victime présumée avait déjà l’image de l’accusé dans sa tête quand on lui a demandé de l’identifier », commente Bradley Simon, un avocat new-yorkais à Libération. « Ils ont toute latitude pour déposer une motion et contester le processus d’identification. »
+ 1 pour le camp DSK.
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