DSK: il y aurait bien eu viol
Dans l’affaire DSK, on savait déjà qu’une relation sexuelle avait bien eu lieu entre l’homme politique et la femme de chambre Nafissatou Diallo. Mais pour la psychothérapeute de cette dernière, il ne fait aucun doute qu’il y eu un viol.
« Le viol a bien eu lieu ». Non, ce n’est pas un tabloïd comme le New York Post qui l’affirme, mais Mariama Diallo, la psychothérapeute de Nafissatou Diallo, dans une interview pour Paris Match. Pour Mariama Diallo, mandatée par l’avocat de la victime présumée pour soutenir sa cliente, Nafissatou Diallo « ne ment pas. Je n’ai absolument aucun doute, elle a dit la vérité. Je connais ce genre de femmes, je viens de la même ethnie, on parle la même langue. Nafissatou n’est pas une prostituée comme j’ai pu le lire dans un tabloïd, car, chez les Peuls, coucher avec un homme hors mariage, c’est s’exclure de la communauté. »
Mariama Diallo est aussi l’une des seules personnes auxquelles Nafissatou Diallo accepte de parler. La psychothérapeute sait donc que sa cliente va « très mal », et elle sait également pourquoi ses différents témoignages peuvent être incohérents : « Quand on subit un traumatisme de cet ordre, on s’emmêle les pinceaux. C’est ce qu’elle a fait. Je ne suis pas sûr qu’elle soit totalement consciente de ce que ça représente pour elle au niveau juridique. »
Cette explication va dans le sens de celle donnée par Susan Xenarios, la directrice du Centre de traitement des victimes de crime (CTVC) qui a entendu Nafissatou Diallo après l’agression présumée. Au cours d’un entretien accordé début juillet au Monde, cette spécialiste des violences sexuelles assurait que l’état de choc dans lequel se trouvait la femme de chambre peut être conforme à celui d’une victime d’agression sexuelle.
A l’inverse, William Taylor, l’un des avocats de Dominique Strauss-Kahn, a affirmé lors d’une conférence de presse que « le dossier médical de l’accusatrice est vide. Il n’y a aucune preuve. Pas de blessure à l’épaule, pas de marques de violences, pas de bleus », balayant ainsi la thèse d’une agression sexuelle. Contrairement à Kenneth Thompson, avocat de la victime présumée, qui expliquait comment DSK avait « d’abord saisi ses seins et commencé à l’attaquer » avant de « saisir son vagin avec tant de force qu’il l’a blessée » et de déchirer les ligaments d’une épaule en la plaquant au sol.
La prochaine audience de DSK devant le juge est prévue le 1er août.
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