Jean-Marie Le Pen : des propos « consternants »

Jean Marie Le Pen a déclaré vendredi que la « naïveté » de la Norvège était « plus grave » que les attentats eux-mêmes. Le PS a réagit en qualifiant ses propos de « consternants » ou d’ « injustifiables ».

Pour Jean Marie Le Pen, la Norvège est « un petit pays sympathique mais qui n’a pas pris la mesure du danger mondial que représentent d’abord l’immigration massive, qui est la cause principale (des attentats), semble-t-il, dans l’esprit de ce fou meurtrier, mais aussi le terrorisme. La situation me paraît grave non pas par cet accident d’un individu qui, sous l’effet d’une folie, fut-elle passagère, se met à massacrer ses concitoyens. Ce qui me paraît plus grave et que démontre cette affaire c’est la naïveté et l’inaction du gouvernement norvégien », comme le rapporte France Soir.

Benoît Hamon a qualifié ces propos de « consternants » et pense que malgré « les déclarations de Marine Le Pen, le Front National n’a pas beaucoup changé […] c’est sans doute un fou [qui a commis les attentats]  mais il y a une idéologie qui l’a armé, cette idéologie est celle de l’extrême droite».

Martine Aubry a également réagit en dénonçant des propos « injustifiables ». La candidate aux élections présidentielles n’a pas manqué de faire remarquer que l’UMP n’avait pas pris la peine de condamner les propos de l’ancien Président du Front National. « Les propos de Jean-Marie Le Pen relativisant les crimes sauvages de Breivik en Norvège salissent la mémoire des victimes et des blessés d’Oslo et d’Utoya. Je les condamne avec la plus grande fermeté », a déclaré la maire de Lille dans un communiqué de presse comme le rapporte l’AFP.

Le Nouvel Observateur a aujourd’hui titré « Le pire ennemi de Marine Le Pen s’appelle-t-il Jean-Marie Le Pen ? ». L’auteur explique qu’il y a quelques mois il a eu une conversation avec un proche de Jean-Marie Le Pen qui lui aurait confié qu’il était « comme beaucoup de leaders. Il ne veut pas d’un successeur qui puisse faire mieux que lui. S’il a choisi Marine, c’est pour que le FN reste une marque Le Pen, pas pour qu’elle fasse mieux que lui à la présidentielle ou, pire encore, qu’elle devienne ministre… »

Marine Le Pen a fermement condamné les attaques d’Anders Breivik, les propos de son père sont en total désaccord avec sa politique de communication.

Crédit photo : AFP