Mort de Steve Jobs: Apple va t-il résister ?
Le co-fondateur d’Apple, qui a révolutionné le monde de la technologie et notre vie quotidienne, est décédé des suites de son cancer. Les qualités de ce visionnaire ont impulsé le succès planétaire d’Apple. Ses critères ? Le design et l’excellence. L’oeuvre peut-elle résister à son auteur? Oui, mais l’âme du génie de Steve Jobs manquera sans doute dans les futures innovations d’Apple.
Apple c’est un monde, et Steve Jobs en était le créateur. Sa mort laissera un grand vide. Irremplaçable. Devançant les tendances, il savait sortir le bon produit au bon moment. Sa légende, au-delà des produits phares d’Apple qu’il a conçus, s’est aussi façonnée autour de sa personnalité emblématique. Il impressionnait autant qu’il suscitait la critique : il était décrit comme un génie, mais aussi un gourou. Cet homme au charisme et caractère hors-pair, était perçu comme un « véritable dictateur » par certains de ses employés, son image de perfectionniste lui collait à la peau. Le culte du secret est un autre élément de la réussite d’Apple. Steve Jobs laissait planer le doute jusqu’aux derniers instants des présentations de ses créations. Le suspense faisait parti de sa mise en scène, laissant ainsi courir des rumeurs pour alimenter le buzz.
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Mais depuis quelques années, il avait des problèmes de santé. Atteint en 2004 d’une forme rare de cancer du pancréas, il a subi une transplantation du foie en 2009. En congé maladie depuis janvier dernier, il avait annoncé sa démission de son poste de directeur général le 24 août, cédant les rênes à son numéro deux Tim Cook. Mais personne ne pouvait imaginer une fin si rapide. Il avait co-fondé l’entreprise à 21 ans, 500 dollars en poche, dans un garage avec Steve Wozniak. Suite à son départ en 1985 d’Apple, le groupe l’avait finalement rappelé aux commandes en 1997. Depuis, il avait orchestré le lancement des produits vedettes de la marque à la pomme croquée : de l’ordinateur iMac en 1998 à la tablette iPad en 2010, en passant par le baladeur numérique iPod (2001) ou le téléphone multifonctions iPhone (2007). Des produits simples et stylés, plus chers que ses concurrents, mais séduisant toujours plus.
L’annonce de sa disparition a provoqué un flot ininterrompu de réactions. Les fans, qu’ils soient des stars ou des anonymes, ont rendu hommage à « l’incroyable créateur » qu’était le co-fondateur d’Apple. Barack Obama s’est dit « attristé » dans un communiqué par la mort de l’inventeur âgé de seulement 56 ans. « Steve était l’un des plus grands inventeurs américains, assez courageux pour penser différemment, assez audacieux pour croire qu’il pouvait changer le monde, et assez talentueux pour le faire », a déclaré le président des Etats-Unis. L’actuel directeur général du groupe, Tim Cook a réagi : » Apple a perdu un visionnaire et un créateur de génie, et le monde a perdu un être humain incroyable ».
En 2011, Apple est devenue temporairement la première société au monde en pesant environ 350 milliards de dollars en bourse. Tim Cook, l’homme de l’ombre, détient entre ses mains un héritage inestimable et doit prouver que la marque peut résister malgré la mort de son fondateur. Certes, il n’a pas le charisme ni le génie de Steve Jobs, mais Apple ne s’effondrera pas pour autant. Ni ses produits de qualité, ni la demande des millions d’adeptes ne vont disparaître. Du moins pas dans les prochaines années, car l’aura Steve Jobs plane encore.
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