Zohra Dati: Les faux pères de la petite risquent 6 mois de prison
Rachida Dati, ancienne Garde des Sceaux, n’a jamais voulu révéler l’identité du père de sa fille Zohra née en janvier 2009. Et c’est ainsi que deux détenus de la prison de Poissy (Yvelines) avaient revendiqué la paternité !
Hier s’est donc tenu le procès des deux détenus, Alfredo Stranieri, 54 ans, et Germain Gaiffe, 43 ans, emprisonnés pour assassinats, et poursuivis pour « outrage sur personne dépositaire de l’autorité publique », à la suite d’un courrier adressé à Rachida Dati revendiquant la paternité de sa fille. Ils avaient joint chacun une «déclaration de paternité» et dans lesquelles ils exigeaient un droit de visite de l’enfant. Cette mauvaise « blague » des deux détenus n’avait guère été apprécié par le parquet, et encore moins par Rachida Dati.
Le procureur de la République de Versailles, Michel Desplan, a estimé que les envois « n’avaient qu’un sens : être injurieux, outrageant, moqueur » et Me Olivier Metzner, avocat de Rachida Dati, a demandé au tribunal d' »interdire tout contact » entre les deux hommes et sa cliente. Plaidant la relaxe d’Alfredo Stranieri, son avocat, Me Frédéric Joachim, s’est dit «affligé» de voir poursuivis «des faits inconsistants qui relèvent de l’humour». «On sait très bien que je ne suis pas le père génétique», a ainsi reconnu Alferdo Stranieri, soutenant toutefois que «sa déclaration de paternité restait authentique». De son côté, Germain Gaiffe s’explique : « Je ne voulais pas que cette petite soit traitée de bâtarde », a déclaré le prévenu, qui s’est aussi constitué partie civile au titre de président d’association et réclamant de sa propre part des dommages et intérêts s’il était reconnu coupable. Devant tant d’absurdité, son homologue, Stranieri, se gausse dans le boxe. « C’est un roman invraisemblable », coupe la présidente. Me Metzner, l’avocat de Rachida Dati, plaide avec gravité. « Pourquoi porter plainte ? Pour éviter qu’un jour, sa fille lui demande pourquoi elle n’a pas réagi alors que sa dignité avait été bafouée ».
Un procès insensé où l’on a même pu apercevoir l’humoriste Dieudonné. Se présentant comme le «parrain» de la fillette, Dieudonné s’est également constitué partie civile et a demandé un euro symbolique, «ou 50 centimes». Comment s’est-il retrouvé ici ? «Ma fille a pour parrain Carlos, qui est détenu à Poissy (ndlr, Ilitch Ramirez Sanchez, dit Carlos, est incarcéré pour terrorisme) et a pour co-détenu Germain Gaiffe, qui m’a demandé d’être le parrain de l’enfant. C’est par confiance que je suis arrivé dans cette histoire», a expliqué Dieudonné devant le tribunal. Des peines de six mois de prison ont été requises lundi devant le tribunal correctionnel de Versailles à l’encontre des deux individus. Le jugement a été mis en délibéré au 5 décembre.
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