Nicolas Sarkozy : il s’explique ce soir à la télévision

Il est attendu ce soir pour rassurer les Français dans une émission consacrée à la crise, enregistrée depuis le salon des Portraits de l’Elysée. Six mois avant l’échéance présidentielle, Nicolas Sarkozy est au plus bas dans les sondages. Du jamais vu pour un président en exercice. Entre les chiffres du chômage qui ont augmenté en septembre et l’annonce de plans de rigueurs touchant le budget des Français, l’exercice s’annonce périlleux…

Après le sauvetage de l’euro obtenu ce mercredi grâce à un accord européen, le président de la République mettra en avant cet argument phare  : je vous ai protégé de la crise. Ce jeudi soir, sur TF1 et France 2, Nicolas Sarkozy profitera de cette victoire, mais est-ce satisfaisant pour les électeurs? Son plan com est en effet mis à mal. Les bourses européennes sont à la hausse aujourd’hui, mais on ne sait pas encore si les mesures prises lors du sommet européen suffiront à endiguer la crise de la dette dans la zone euro, menaçant l’Espagne, l’Italie et la France…

Comment va t-il se défendre sur les problèmes de politique intérieure, ceux qui touchent les Français, ceux qui viennent empirer la crise économique? Santé, éducation, autant de secteurs du service public qui souffrent des coupes budgétaires. On racle les fonds de tiroir pour équilibrer le budget 2011. Il faut faire des économies, pour préserver le trible A des banques françaises. L’alcool, les sodas, les cigarettes, les Français payent plus cher mais ne voient pas leurs salaires augmentés.

D’autant plus que le gouvernement devra, dans les prochains mois, revoir ses prévisions de croissance à la baisse. La possible hausse de la TVA refait donc surface. Pourquoi ressortir une mesure si impopulaire à quelques mois de l’élection présidentielle? On attend des intervieweurs de ce jeudi soir, Yves Calvi et Jean-Pierre Pernaut, qu’ils posent ces questions. Après des mois d’abstinence médiatique, le président doit réussir sa stratégie pour débuter sereinement sa campagne présidentielle.