Libye: fin de partie pour l’Otan
A l’issue d’une réunion à Bruxelles du Conseil de l’Atlantique nord, l’opération militaire touche officiellement sa fin en Libye. L’Otan, qui a mené des frappes décisives dans la chute du colonel Kadhafi, a décidé vendredi de mettre fin à partir du 31 octobre à son opération de sept mois en Libye, se félicitant d’un succès « historique » et appelant le nouveau régime à « construire une nouvelle Libye » démocratique.
Depuis que l’ancien despote libyen Mouammar Kadhafi a été capturé puis tué dans des circonstances qui restent encore à éclaircir, l’Otan avait pris cette décision à titre provisoire, qui est désormais confirmée. Le secrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen a confirmé que la mission militaire était terminée. »Nous avons entièrement rempli le mandat historique des Nations unies de protéger le peuple de Libye, de faire appliquer une interdiction de vol et un embargo sur les armes », a-t-il ajouté. Il a estimé que l’opération « Protecteur unifié » est « l’une des plus réussies dans l’histoire de l’Otan ». Le peuple libyen « peut prendre son futur en mains fermement et en sécurité », toutefois ils ont « encore beaucoup de travail à faire pour construire une nouvelle Libye fondée sur la réconciliation, les droits de l’homme et l’Etat de droit ».
Pourtant, le CNT avait demandé à ce que la mission soit poursuivie au moins jusqu’à la fin de l’année, craignant que même après la mort du dictateur déchu, les derniers fidèles soient une menace pour le pays. Ces craintes ont été renforcées par des informations du quotidien sud-africain Beeld selon lesquelles un groupe de mercenaires sud-africains se trouvait toujours en Libye et tentait d’exfiltrer Seïf Al-Islam, le fils de Mouammar Kadhafi.
Tout en confirmant la fin de sa mission lundi, M. Rasmussen a répondu que « le monde restait aux côtés » du peuple libyen. « L’Otan reste prête à aider, si nécessaire et s’il le lui est demandé », a-t-il précisé. Son nouveau rôle pourrait être d’aider à réformer leur pays en accompagnant les Libyens dans cette transition. A l’heure actuelle, tout reste encore flou sur le rôle possible de l’Otan dans le futur du pays, qui, espérons, se reconstruira sans une intervention étrangère. Le coût des opérations en Libye est estimé à près de 300 millions d’euros pour la France, selon le ministre de la Défense dont 100 millions pour les seules munitions utilisées.
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